Surveillance sanitaire en région Bourgogne et Franche-Comté. Point au 14 décembre 2017.

Publié le 18 décembre 2017
Mis à jour le 20 juin 2019

A la Une - Le botulisme en 2016

Le botulisme humain est une affection neurologique rare mais grave, qui fait l'objet d'une déclaration obligatoire depuis 1986. Le diagnostic biologique est réalisé par le Centre national de référence des bactéries anaérobies et du botulisme.En 2016, 13 foyers de botulisme totalisant 21 malades ont été recensés en France. Huit foyers sont survenus en milieu familial. Le nombre de malades par foyer variait de 1 à 4. Les foyers sont survenus entre mai et novembre.Le taux d'incidence du botulisme en 2016 était de 0,32 par million d'habitants (vs 0,38 en moyenne par an pour la période 1991-2016).Même si aucun foyer ne concernait la région Bourgogne-Franche-Comté en 2016, la Saône-et-Loire fait partie des 5 départements pour lesquels le taux d'incidence annuel moyen (période 1991-2016) est le plus élevé (Vienne (4,0/106), Allier (3,2/106), Indre et Saône-et-Loire (2,0/106) et Creuse (1,9/106)). L'incidence élevée en Haute-Corse (1,8/106) est attribuable à une toxi-infection alimentaire collective familiale de 5 cas survenue en 2010. La majorité des départements a été touchée au moins une fois par la maladie depuis 1991.Parmi les 21 malades en 2016, 12 étaient des hommes et l'âge médian était de 40 ans (min-max : 0 – 85 ans). Le diagnostic de botulisme a été confirmé pour 11 foyers : 10 foyers, dont le cas de botulisme infantile, de type B et 1 foyer de type A.Tous les malades ont rapporté la survenue d'au moins un signe digestif (nausées, vomissements ou diarrhées) et au moins un symptôme visuel (flou visuel, diplopie). Douze malades ont été hospitalisés et 2 ont nécessité une assistance respiratoire suite à une paralysie du diaphragme (1 cas avec toxine A et 1 cas avec toxine B). Un décès est à déplorer (toxine de type A).L'origine alimentaire (principalement des produits de charcuterie de fabrication maison) a été confirmée pour 8 foyers. Pour 4 des 6 foyers avec identification de l'aliment à risque, une souche de C. botulinum type B a été retrouvée. Une origine environnementale est fortement suspectée pour un cas de botulisme infantile.Le botulisme de type B, principalement en association avec des produits de charcuterie, reste la forme la plus prévalente en France. Bien que la très grande majorité des cas de botulisme soit liée à des produits classiquement à risque (type charcuterie d'origine familiale, conserves familiales ou poisson fumé), il reste important devant toute suspicion, d'envisager d'autres aliments potentiellement source d'intoxication botulique.

Année de publication : 18/12/2017