Surveillance sanitaire en région Bourgogne et Franche-Comté. Point au 8 décembre 2016.

Publié le 12 décembre 2016
Mis à jour le 20 juin 2019

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Antibiorésistance en santé animale

Durant les années 2014 et 2015, le volume total moyen des ventes a été proche de 650 tonnes d'antibiotiques par an, soit une diminution de 28,4 % par rapport à 2011. Une baisse de l'exposition des animaux aux antibiotiques a été observée pour toutes les espèces par rapport à l'année 2011 (bovins - 9,5 %, porcs - 24,1 %, volailles - 22,1 %, lapins - 17,8 %, chats et chiens - 9,5 %). Les céphalosporines de troisième et quatrième générations et les fluoroquinolones constituent l'une des seules alternatives pour le traitement de certaines maladies infectieuses chez l'homme. Sur la base de l'année 2013, année de référence dans la loi d'avenir pour l'agriculture, l'alimentation et la forêt, l'exposition aux fluoroquinolones et aux céphalosporines de dernières générations a respectivement diminué de 22,3 % et 21,3 %.Concernant l'antibiorésistance des antibiotiques critiques, une tendance à la stabilisation a été observée en 2015 :

  • le taux le plus élevé de résistance aux céphalosporines de troisième et quatrième générations se situe autour de 6 à 7 %. Il est retrouvé chez les veaux, les chiens et chats, et les équidés. Dans les autres espèces, il est égal ou inférieur à 3 %, notamment chez les poules et poulets (2,5 %), les porcs (2,6 %), les bovins adultes (2,4 %) et les dindes (1,2 %). Une baisse significative est observée chez les poules et poulets, chez les animaux de compagnie et dans une moindre mesure chez les veaux. Pour les autres espèces, le taux reste faible et stable.
  • le taux le plus élevé de résistance aux fluoroquinolones est retrouvé chez les bovins (22 %), avec une stabilisation contrairement aux années précédentes. A l'inverse, les équidés, poules/poulets et dindes sont, de façon constante, les espèces animales chez lesquelles ce taux est le plus bas (5 à 7 %)

Une tendance générale à la baisse du phénomène de multirésistance (résistance à au moins trois familles d'antibiotiques) est observée ces dernières années pour toutes les espèces, sauf pour les bovins, pour lesquels elle est stable sur la période 2011-2015 mais en augmentation entre 2014 et 2015.Le plan national EcoAntibio 2017 fixe un objectif de réduction de 25 % en cinq ans de l'utilisation des antibiotiques en France.En ce qui concerne la maîtrise des pratiques à risque en antibiothérapie vétérinaire, l'Anses recommande notamment :

  • d'abandonner l'usage des antibiotiques en prévention,
  • de réserver l'usage des antibiotiques de dernière génération (céphalosporines de troisième et quatrième générations et fluoroquinolones), à des situations particulières à bien identifier au préalable par filière, et à strictement encadrer,
  • de privilégier l'utilisation des antibiotiques à spectre étroit, en ciblant précisément la bactérie visée.

Année de publication : 12/12/2016