Surveillance sanitaire en région Bourgogne et Franche-Comté. Point au 14 octobre 2016.

Publié le 19 octobre 2016
Mis à jour le 20 juin 2019

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Augmentation saisonnière des pathologies infectieuses liées à l'atteinte des voies respiratoires

Dans l'activité libérale des associations SOS Médecins (Dijon, Sens, Besançon) de Bourgogne Franche-Comté, on observe classiquement une augmentation d'activité avec l'arrivée de l'automne avec à partir de mi-septembre, deux motifs d'appels devenant majoritaires : les pathologies respiratoires (asthme, bronchiolite, bronchite, difficulté respiratoire, rhume, toux) et les syndromes grippaux (fièvre/sueur, grippe, douleur musculaire, toux). Ainsi, de la semaine 36 (du 5 au 11 septembre) à la semaine 39 de 2016 (du 26 septembre au 2 octobre), les appels évoquant une pathologie respiratoire sont passés de 9 % à 21 % des appels, et ceux pour syndrome grippal de 15 % à 24 %. Le 3ème motif d'appel concerne les gastroentérites (environ 7 % des appels).

L'augmentation des appels est assez reproductible d'année en année, hormis pour l'épidémie de grippe qui survient à période variable. Elle se traduit par une augmentation de diagnostics liés aux atteintes des voies respiratoires hautes (rhinopharyngite, pharyngite, laryngite, trachéite, sinusite, angine, otite) (cf. figure 12, page 6). Ainsi, les rhinopharyngites ont probablement franchi un premier pic " hivernal " avec 16 % des diagnostics en semaine 38 (du 19 au 25 septembre) si l'on se réfère aux 6 années précédentes.

Les bronchites augmentent également, comme chaque année (5 % des diagnostics d'octobre à mars).

Le laboratoire de virologie de Dijon signale une circulation habituelle des picornavirus (rhinovirus), préliminaire à celle des virus liés aux épidémies hivernales. Si l'on se réfère à l'activité des services d'urgences, des associations SOS Médecins et du réseau Sentinelles des 6 hivers précédents : une phase épidémique est attendue à partir de novembre pour la bronchiolite, à partir de décembre pour les gastroentérites, alors que la période épidémique reste imprévisible pour la grippe. Le pic de chaque épidémie hivernale a eu un impact très différent sur l'activité libérale ou hospitalière :

  • les bronchiolites représentaient jusqu'à 2 % des diagnostics SOS Médecins (en fin d'année), mais jusqu'à 16 % pour les enfants de moins de 2 ans, et jusqu'à 19 % des diagnostics des services d'urgences pour les enfants de moins de 2 ans ,
  • les gastroentérites représentaient jusqu'à 18 % des diagnostics SOS (en début d'année), jusqu'à 3 % des passages aux urgences de Bourgogne et jusqu'à 3 cas pour 1 000 habitants d'après le réseau Sentinelles ,
  • les grippes cliniques représentaient jusqu'à 30 % des diagnostics SOS, mais seulement 2,5 % de l'activité des services d'urgences et jusqu'à 7 cas pour 1 000 habitants d'après Sentinelles.

Enfin, l'augmentation automnale des bronchites dans l'activité SOS précède généralement l'augmentation plutôt hivernale des bronchites prises en charge par les services d'urgences

Année de publication : 19/10/2016