Surveillance sanitaire en région Bourgogne et Franche-Comté. Point au 30 juillet 2015.

Publié le 31 juillet 2015
Mis à jour le 12 mai 2019

A la Une

L'extension de l'échinococcose alvéolaireL'échinococcose alvéolaire est due au développement chez l'Homme de la larve de cestode Echinococcus multilocularis. L'échinococcose alvéolaire reste une maladie rare. Cependant, le nombre de cas enregistrés dans le registre national des cas humains a augmenté dans les 7 dernières années avec une moyenne de 28 cas incidents par an pendant la période 2007-2014 versus une moyenne de 14 cas incidents par an pendant la période 1982-2006. Par ailleurs, bien que parasitaire, elle reproduit par son évolution clinique invasive et sa capacité métastatique, et par l'absence de traitement médicamenteux constamment curatifs, toutes les caractéristiques d'un cancer.Dans son rapport d'activité 2014, le centre national de référence (CNR) de l'échinococcose alvéolaire hébergé par le CHRU de Besançon a révélé que le nombre de cas diagnostiqués au cours de l'année 2014 a été établi à 25 nouveaux cas, 15 femmes et 10 hommes de 59 ans d'âge médian. Pour la première fois ce n'est pas en Franche-Comté que le nombre de nouveaux cas annuels enregistrés est le plus élevé, mais dans la région Rhône-Alpes (7 cas) devant la Franche-Comté (5 cas), l'Ile-de-France (3 cas), la Lorraine (2 cas), la Champagne-Ardenne (2 cas), la Bourgogne (2 cas), la Bretagne (2 cas), l'Alsace (1 cas) et le Poitou-Charentes (1 cas). Toutefois si on tient compte des nouvelles régions en 2016, la Bourgogne/Franche-Comté (7 cas) serait à égalité avec Rhône-Alpes/Auvergne (7 cas) et devant Alsace-Lorraine/Champagne-Ardenne (5 cas).Le cycle parasitaire comprend successivement un hôte définitif impliquant des carnivores sauvages (renard) ou domestiques (chien, chat), un hôte intermédiaire (principalement des campagnols) et une phase libre dans le milieu extérieur. Le ver se développe dans l'intestin des hôtes définitifs. Les oeufs constituant le stade infestant sont évacués et disséminés dans l'environnement avec les fèces. L'Homme se contamine en consommant des aliments (baies, pissenlits) souillés par les fèces de carnivores infestés ou lors de contacts répétés avec eux. Les symptômes apparaissent tardivement (3 à 15 ans) après l'infestation. Deux phénomènes majeurs sont observés depuis 1970 : d'une part une extension de la zone de renards contaminés à partir de Lorraine Alsace Franche-Comté en direction du nord-ouest (Champagne-Ardenne, Picardie) vers le sud (Rhône-Alpes, Auvergne) et vers l'ouest (Bourgogne, Poitou-Charentes, région Parisienne et jusqu'à la côte atlantique), d'autre part une plus grande proximité de l'Homme avec le renard qui s'installe en ville.

Année de publication : 31/07/2015