Surveillance sanitaire en région Bourgogne et Franche-Comté. Point au 25 juin 2015.

Publié le 26 juin 2015
Mis à jour le 12 mai 2019

A la Une

Bilan des cas de légionellose survenus en France en 2014En 2014, 1 348 cas de légionellose ont été notifiés par le système des maladies à déclaration obligatoire en France. Le taux d'incidence en France métropolitaine était de 2,0 pour 100 000 habitants. Le nombre de cas en 2014 est légèrement supérieur à celui de 2013 où 1 262 cas avaient été notifiés.Le gradient géographique " Ouest-Est " du taux d'incidence des cas notifiés de légionellose était toujours marqué et l'incidence standardisée sur le sexe et l'âge la plus élevée en 2014 se retrouve en Franche-Comté avec 4,6 pour 100 000 habitants, celle de la Bourgogne étant en 3ème position des régions avec 3,1 pour 100 000 habitants.L'âge médian des cas était de 63 ans [min-max : 9-102 ans] et le sexe ratio homme/femme était de 2,7. L'incidence augmentait avec l'âge. La majorité (67 %) des cas était survenue au cours du second semestre avec une prédominance en juillet et août. Seuls 17 cas (1 %) n'avaient pas été hospitalisés. L'évolution de la maladie était connue pour 95 % des cas et la létalité était de 9,5 % (122 décès), significativement inférieure à celle de 2013 (12,2 % , p< 0,03). Le délai médian entre la date des premiers signes cliniques et la date de notification à l'Agence Régionale de Santé (ARS) était de 6 jours.Quatre-vingt-dix-huit pourcents des cas étaient des cas confirmés et la détection des antigènes solubles urinaires était la principale méthode diagnostique utilisée. La majorité des cas (97,5 %) était relative à l'espèce Legionella pneumophila sérogroupe 1 (Lp1) (1305/1339). Pour 25,3 % des cas (n=341) une souche a été isolée, pourcentage identique à celui de 2013 (25,6 %). La majorité (98 %=334/341) étaient des souches L. pneumophila dont 314 Lp1 et 20 appartenant à d'autres sérogroupes.Bien qu'une légère augmentation du nombre de cas de légionellose ait été constatée en 2014 par rapport à 2013, ce bilan montre une stabilité de l'ensemble des données. Le gradient géographique "Ouest-Est" du taux d'incidence constaté ces dernières années fait actuellement l'objet d'une étude multifactorielle qui permettrait d'expliquer ces disparités d'incidence de la légionellose sur le territoire. Il est important que la proportion de cas avec isolement de souches continue de progresser afin de disposer d'une meilleure capacité d'identification des sources de contamination et de documentation des cas groupés. Cette proportion en Bourgogne reste en deçà du niveau national avec seulement 16 % de cas pour lesquels une souche a été isolée alors qu'en Franche-Comté elle est au-dessus du niveau national avec 42 %.

Année de publication : 26/06/2015