Surveillance sanitaire en région Bourgogne et Franche-Comté. Point au 22 octobre 2015.

Publié le 23 octobre 2015
Mis à jour le 12 mai 2019

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Incidence des gonococcies et des infections à Chlamydia en France en 2012La surveillance épidémiologique des infections sexuellement transmissibles (IST) en France repose sur plusieurs réseaux sentinelles volontaires de cliniciens (RésIST pour la surveillance de la syphilis et de la gonococcie) et de laboratoires (Rénago pour la surveillance de la gonococcie et des résistances du gonocoque aux antibiotiques , Rénachla pour la surveillance des infections urogénitales à chlamydia).Cette surveillance ne permettant que de suivre l'évolution des tendances dans le temps, les données d'incidence en France n'étaient pas connues. Profitant d'un contrôle qualité appliqué à tous les laboratoires nationaux en 2013, une étude fut conduite afin d'estimer les taux d'incidence des gonococcies et des chlamydioses en 2012 et la couverture nationale des réseaux Renago et Renachla en termes d'activité diagnostique. Il était demandé aux laboratoires de rapporter le nombre de gonococcies diagnostiquées par culture et/ou PCR, et le nombre de chlamydioses diagnostiquées par PCR.Le taux d'incidence national pour les gonococcies en 2012 était estimé à 39/105 personnes âgées de 15 à 59 ans, significativement plus élevé dans les DOM-TOM (88/105) qu'en métropole (37/105) où c'est en Ile-de-France que le taux est significativement plus élevé (73/105). Les régions de code téléphonique 03 dans lesquelles se situent la Bourgogne et la Franche-Comté avaient un taux d'incidence estimé à 24/105.Le taux d'incidence national des chlamydioses était estimé à 257/105 personnes âgées de 15 à 49 ans, plus élevé dans les DOM-TOM (522/105) qu'en métropole (249/105) où là également le taux était significativement plus élevé en Ile de France (288/105) que dans les autres régions. Les régions de code 03 avaient un taux d'incidence estimé à 119/105.Ces taux d'incidence sont considérés sous-estimés, les cas confirmés biologiquement ne représentant qu'une partie de ces infections, notamment chez les femmes où elles sont le plus souvent asymptomatiques. De plus, les patients ne consultent pas toujours, les cliniciens ne prescrivent pas toujours d'examen microbiologique, les tests peuvent revenir négatifs même chez une personne infectée…Les couvertures nationales de Renago et Renachla en termes d'activité diagnostique étaient respectivement de 23 % pour les gonococcies et 18% pour les chlamydioses. Il serait intéressant qu'un plus grand nombre de LABM participent à ces deux réseaux. En Bourgogne-Franche-Comté, seulement 6 LABM participent (4 à Renago, 1 à Renachla, 1 aux deux) dont 3 en Saône-et-Loire. Ces 6 LABM regroupent 38 des 155 établissements préleveurs dans les deux régions.

Année de publication : 23/10/2015