Surveillance sanitaire en région Bourgogne et Franche-Comté. Point au 18 juin 2015.

Publié le 19 juin 2015
Mis à jour le 12 mai 2019

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Infection à nouveau coronavirus (MERS-CoV) en Corée du Sud et conséquences pour la surveillance sanitaire en FranceLe 20 mai 2015, la Corée du Sud a notifié à l'OMS le premier cas de MERS-CoV diagnostiqué dans ce pays : il s'agit d'un patient de 68 ans qui avait voyagé dans la péninsule arabique du 18 avril au 4 mai 2015. Au 16 juin 2015, la Corée du Sud a confirmé et rapporté 154 cas dont 19 décès. Ils ont tous un lien épidémiologique avec le cas index ou avec les cas secondaires : au moins 6 structures hospitalières sont impactées dans quatre villes différentes avec plus de 3 500 personnes contacts qui ont été suivies et près de 2 000 personnes contacts qui le sont encore. C'est la première fois qu'un cluster aussi important est rapporté en dehors de la péninsule arabique.L'apparition de cas secondaires dans l'entourage d'une personne hospitalisée n'est pas nouvelle : deux clusters hospitaliers en Arabie Saoudite ont concerné plusieurs dizaines de cas et d'autres transmissions nosocomiales ont eu lieu en Angleterre, France et aux Emirats arabes unis.En raison de cette nouvelle alerte, l'InVS a modifié de manière transitoire la définition de cas(1) en intégrant comme cas possible, toute personne ayant travaillé ou fréquenté un établissement de santé en Corée du Sud, et ayant présenté une infection respiratoire aiguë quelle que soit sa gravité, dans les 14 jours suivant le dernier contact avec cet établissement. Est également considérée comme cas possible, toute personne qui au cours des 14 jours après son retour de Corée du Sud a présenté un syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA).A ce jour, l'épidémie de MERS-CoV est restée principalement localisée dans la région de la Péninsule arabique. L'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et la Jordanie sont les trois pays rapportant la majorité des cas , le nombre de cas exportés ou cas secondaires en dehors de la péninsule arabique (n=100) représente une proportion faible (9 %) du nombre de cas déclarés par l'OMS.La Direction Générale de la santé rappelle qu'en présence d'un cas suspect en consultation, il est conseillé de respecter les consignes de protection (hygiène des mains, port de masque, isolement si cela est possible). Il est recommandé de ne pas adresser le patient directement dans un service d'urgence mais de prendre contact avec le SAMU-Centre 15 pour l'évaluation et la prise en charge.

Année de publication : 19/06/2015