Surveillance sanitaire en région Bourgogne et Franche-Comté. Point au 27 février 2014.

Publié le 28 février 2014
Mis à jour le 28 février 2014

A la Une - Surveillance des cas graves de grippe admis en réanimation au 26/02/2014

Depuis le 1er novembre 2013, 338 cas de grippe admis en services de réanimation ont été signalés à l'InVS dont 68 nouveaux cas en semaine 08. Les cas graves ont été très majoritairement infectés par un virus de type A (95 %) avec une prédominance à ce jour du virus A(H1N1)pdm09 (86 % des 149 virus A sous-typés). Les cas étaient âgés de 1 mois à 97 ans (médiane à 59 ans) et 86 % d'entre eux présentaient au moins un facteur de risque. Parmi les facteurs de risque autre que l'âge, les pathologies pulmonaires étaient les plus fréquentes (37 %), suivies de l'obésité avec et sans autres comorbidités (22 %), des pathologies cardiaques (18 %) et du diabète (17 %). Au moins 62 % des cas n'avaient pas été vaccinés. Plus de la moitié des cas (56 %) présentaient un syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA) ; 7 % des cas ont bénéficié d'une oxygénation par membrane extracorporelle (Ecmo). Vingt-sept décès ont été recensés. L'âge variait de 3 mois à 85 ans (médiane à 61 ans). Parmi ces patients décédés, 23 avaient un facteur de risque, 24 ont été infectés par un virus A et aucun par un virus B. La létalité est de 8 % mais une très grande majorité de patients sont encore hospitalisés. La proportion de cas graves sans facteur de risque (14 %) est la plus faible observée depuis 2009, année de mise en place de cette surveillance. La proportion d'obèses rejoint les valeurs observées les deux premières années de surveillance pendant lesquelles le virus A(H1N1)pdm09 circulait largement. La part des patients présentant un SDRA cette année se rapproche de la valeur observée en 2010-11 (68 %). Par contre, la proportion de cas graves traités par Ecmo est plus basse qu'en 2010-11 (11 %) et identique aux données de la saison passée. Le nombre de décès est faible pour le moment. A ce stade, la surveillance des cas graves ne montre pas d'éléments en faveur d'une gravité de l'épidémie supérieure à celle observée ces 5 dernières saisons.Le tableau 3 du PE détaille les caractéristiques des cas graves signalés en régions Bourgogne et Franche-Comté.