Surveillance sanitaire en région Bourgogne et Franche-Comté. Point au 15 mai 2014.

Publié le 20 mai 2014
Mis à jour le 20 mai 2014

A la Une - Près de 9000 personnes hospitalisées pour brûlures chaque année

L'Institut de veille sanitaire (InVS) vient de publier une étude sur les hospitalisations pour brûlures en France métropolitaine, menée à partir des données du Programme de médicalisation des systèmes d'information (PMSI). En 2011, parmi les 8 670 personnes hospitalisées pour brûlures, un quart sont des enfants âgés de 0 à 4 ans et un quart a plus de 50 ans. Si les jeunes enfants sont particulièrement exposés au risque de se brûler dès qu'ils commencent à marcher, les conséquences des brûlures sont globalement beaucoup plus graves chez les personnes âgées : la moitié des 219 personnes décédées à l'hôpital pour brûlures en 2011 avaient plus de 65 ans (pour 4 décès d'enfants de moins de 15 ans). Les résultats montrent que les séjours hospitaliers pour brûlures sont généralement de longue durée : 7,5 jours en moyenne, ce qui témoigne de leur gravité. Enfin, parmi les patients pris en charge par les centres de traitement des brûlés (CTB), les plus gravement atteints (12 %) effectuent des séjours de plus d'un mois en moyenne. Enfin, l'incidence des victimes de brûlures n'est pas homogène sur l'ensemble du territoire français. La Franche-Comté fait partie des 5 régions présentant les taux d'incidence de victimes de brûlures hospitalisées les plus forts (entre 1,5 et 2/10 000) avec le Nord-Pas-de-Calais, la Picardie, le Languedoc-Roussillon et les Pays-de-la-Loire.La prévention passe par l'adoption de mesures réglementaires, visant à rendre plus sûr l'environnement, notamment domestique. La limitation de la température de l'eau chaude par l'arrêté du 30 novembre 2005 va dans ce sens. L'obligation d'installer un détecteur avertisseur autonome de fumée dans tous les logements avant le 8 mars 2015, instaurée par la loi du 9 mars 2010, devrait induire une diminution importante des hospitalisations et des décès par brûlure consécutifs à un incendie. L'analyse régulière des hospitalisations de personnes brûlées permettra d'en rendre compte dans les prochaines années. Un thesaurus - réalisé par la Société française d'étude et de traitement des brûlures (SFETB), l'InVS et l'Agence technique de l'information sur l'hospitalisation (ATIH) - a été rendu obligatoire à partir du 1er janvier 2013 et permettra d'étudier les causes de brûlures.