Surveillance sanitaire en région Bourgogne et Franche-Comté. Point au 19 décembre 2013.

Publié le 23 décembre 2013
Mis à jour le 23 décembre 2013

A la Une - Troubles de la reproduction humaine et perturbateurs endocriniens : quelle surveillance pour le futur ?

L'InVS a initié les 5 et 6 décembre 2013 un travail collaboratif entre épidémiologistes, spécialistes de la santé reproductive et de la santé environnementale, pour identifier des indicateurs communs de la santé reproductive masculine ou féminine afin de construire un dispositif de surveillance international. Selon l'OMS, la santé reproductive inclut la fertilité, mais aussi les processus, fonctions et systèmes reproductifs à tous les stades de la vie. Elle englobe ainsi les pathologies des organes reproductifs dont les cancers, les malformations urogénitales, des caractéristiques biologiques (niveau des hormones reproductives) et les effets reproductifs transgénérationnels. Les travaux d'équipes scandinaves ont abouti à élaborer en 2001 l'hypothèse du syndrome de dysgénésie testiculaire (TDS), un trouble du développement qui aurait pour origine une exposition foetale aux perturbateurs endocriniens. Le TDS associe des malformations urogénitales et, à l'âge adulte, une mauvaise qualité du sperme et une augmentation de risque de cancer du testicule. Plus récemment la même hypothèse a été proposée chez la femme, avec le syndrome de dysgénésie ovarienne (ODS), qui pourrait être à l'origine d'altérations diverses de la santé reproductive au long de la vie (malformations, insuffisance ovarienne, fibromes, endométriose, cancers etc.). De plus, les récents travaux de l'InVS à partir de bases de données existantes (base Fivnat et données hospitalières) ont mis en lumière une altération de la santé reproductive masculine en France : baisse de la qualité du sperme entre 1989 et 2005 et, sur la période 1998-2008, augmentation de l'incidence du cancer du testicule, des cryptorchidies et des hypospadias.Cet atelier a débouché sur la création d'un réseau dénommé HURGENT (HUman Reproductive health and General Environment NeTwork), qui vise à accroitre la coopération et l'échange d'expérience en matière de connaissance de la santé reproductive et de surveillance en lien avec l'environnement général. Le travail s'organisera autour de quatre thématiques identifiées comme prioritaires pour définir un socle commun pour une surveillance internationale : les indicateurs hormonaux, les indicateurs de la fertilité, les données hospitalières, les cancers et les malformations de la sphère reproductive.