Surveillance sanitaire en région Bourgogne et Franche-Comté. Point au 26 juillet 2012

Publié le 27 juillet 2012
Mis à jour le 13 mai 2019

A la Une - Le chikungunya et la dengue sont des maladies à déclaration obligatoire

Le chikungunya et la dengue sont des arboviroses dont :

  • les temps d'incubation sont de 1 à 12 jour(s) pour le chikungunya, et de 3 à 15 jours pour la dengue. Les lieux de séjour pendant cette période permettent de déterminer s'il s'agit d'un cas autochtone ou d'un cas d'importation d'une zone endémique
  • la virémie (présence du virus dans le sang) après le début des signes est de 5 à 7 jours pour les deux pathologies. Un insecte vecteur qui pique pendant cette période peut alors contaminer une autre personne lors d'une autre piqûre
  • le réservoir est humain en France métropolitaine et la contamination ne peut se faire qu'après piqûre d'une personne malade pendant la période de virémie
  • la transmission est uniquement vectorielle (pas de transmission inter-humaine directe). En France métropolitaine, le seul insecte vecteur pouvant transmettre ces deux pathologies est Aedes albopictus. II n'y a donc pas d'action de prévention à mettre en oeuvre dans les zones où le moustique n'est pas implanté (niveau 0)
  • l'origine se trouve dans les pays chauds où il existe un réservoir animal et plusieurs vecteurs, dont Aedes albopictus qui s'est implanté dans de nouvelles zones comme le pourtour méditerranéen en France métropolitaine

Aedes albopictus se déplace peu par lui-même. Son extension géographique se fait par transport passif dans des moyens de transport humains (automobiles, camions, trains, bateaux, avions…). Au niveau international, les portes d'entrée seront donc les aires d'autoroute, les plates-formes de ferroutage, les ports et aéroports, les marchés d'intérêt national. La progression est plus facile au niveau national à partir du pourtour méditerranéen, car le vecteur s'adaptera plus facilement lors de déplacements de faible ampleur avec des contrastes climatiques plus faibles. Il remonte actuellement vers le nord où on le retrouve ponctuellement (niveau 0b), y compris en Saône-et-Loire sur une aire d'autoroute en 2011 (mais pas encore dans le reste de la Bourgogne et de la Franche-Comté).

Il est donc important de poursuivre les surveillances entomologique et épidémiologique. En présence de cas suspects de chikungunya ou de dengue, il faut d'abord faire confirmer le cas biologiquement (CNR des arboviroses), puis faire la déclaration obligatoire auprès de l'ARS qui transmet à l'InVS qui détermine si le cas est autochtone ou non. La surveillance entomologique est importante pour détecter l'éventuel passage d'une présence ponctuelle à une implantation d'Aedes albopictus en Saône-et-Loire et une éventuelle progression vers le nord.

Par ailleurs, les piqûres par insectes, arthropodes ou végétaux sont fréquentes et occasionnent un nombre non négligeable de recours aux urgences en période estivale.

Année de publication : 27/07/2012