Exposition chronique à l'arsenic hydrique et risques pour la santé. Bilan des données épidémiologiques. Evaluation quantitative des risques sanitaires en Auvergne

Publié le 1 octobre 2002
Mis à jour le 9 septembre 2019

L'arsenic est largement répandu dans la nature. Sa forme inorganique est classée toxique cancérigène certain pour l'homme depuis 1980 par le Centre International de recherche sur le Cancer. La concentration maximale admissible de l'arsenic dans les eaux destinées à la consommation humaine -où l'arsenic est essentiellement sous forme inorganique- actuellement de 50 microgrammes par litre (microg/L), sera abaissée à 10 microg/L en décembre 2003, conformément aux évolutions réglementaires. Le risque cancérigène associé à une ingestion d'arsenic d'origine hydrique est classiquement le carcinome cutané. Ces dernières années, la recherche épidémiologique en population générale s'est intensifiée et d'autres dangers ont été étudiés en relation avec une exposition à l'arsenic hydrique: les cancers de la vessie et du poumon, les pathologies cardio-vasculaires et le diabète non insulino-dépendant en particulier. En 1997, plus de 100 000 personnes étaient desservies, en Auvergne, par des eaux dont les teneurs en arsenic hydrique dépassent la future norme de 10 microg/L. En 1999, la DDASS du Puy-de-Dôme saisissait la CIRE Rhône-Alpes-Auvergne sur les risques encourus par les populations exposées à ces teneurs en arsenic hydrique. Ce rapport présente 1) le bilan des connaissances épidémiologiques sur les effets sanitaires liés à une exposition chronique à l'arsenic hydrique en population générale et 2) les résultats d'une évaluation quantitative des risques sanitaires menés dans l'Allier, le Puy-de-Dôme et la Haute-Loire. Sur la base des résultats de l'évaluation des risques, il est indispensable de prendre, dès à présent, les mesures visant à réduire les niveaux de concentrations en arsenic dans les eaux destinées à la consommation humaine en-deçà de 10 microg/L. La surveillance exhaustive et continue de l'exposition est nécessaire pour améliorer la gestion de ce risque. (R.A.)

Auteur : Ravault C, Fabres B, Ledrans M
Année de publication : 2002
Pages : 108 p.