La fin de la période de chauffe 2017-2018 marque la fin du suivi des épisodes d'intoxication au CO dans un Point Epidémiologique spécifique. Cependant, les intoxications au CO sont susceptibles de se produire tout au long de l'année, justifiant une surveillance continue. Il est donc rappelé la nécessité de continuer à signaler sans délai toute intoxication au CO suspectée ou avérée.Pendant la saison de chauffe 2017-2018 (du 1er octobre 2017 au 31 mars 2018), 107 épisodes d'intoxication au monoxyde de carbone ont été signalés dans la région Auvergne-Rhône-Alpes. Au cours de ces 107 épisodes, 489 personnes ont été exposées et 252 transportées aux urgences hospitalières. Deux décès ont été recensés. Ce nombre d'épisodes est plus élevé que ceux des deux saisons de chauffe précédentes (89 épisodes en 2016/2017 et 98 en 2015/2016).Avec 80 % des épisodes, la répartition des épisodes en fonction de leur lieu de survenue (habitat, ERP, travail, autre) montre toujours une large prédominance d'épisodes domestiques d'origine accidentelle (tableau 1).Le Rhône (16 épisodes), la Loire (15 épisodes) et l'Ain (14 épisodes) sont les départements qui ont rapporté le plus grand nombre d'épisodes (carte 1). Il faut rappeler cependant que l' exhaustivité des signalements peut-être variable selon les départements et dans le temps. A titre d'exemple, suite au constat d'un taux d'incidence faible dans la Loire ces dernières années, une action spécifique de sensibilisation pour mieux mobiliser certains déclarants a été menée avant la saison de chauffe et peut sans doute expliquer l'augmentation importante de nombre d'épisode dans ce département par rapport aux deux saisons précédentes (tableau 2).La majorité des épisodes dans l'habitat individuel était liée à des dysfonctionnements de chaudières démontrant l'importance de l'entretien régulier de ces dernières.
Année de publication
: 09/04/2018
