An extensive epidemiological investigation of a kidney cancer cluster in a chemical plant : what have we learned?

Publié le 16 août 2013
Mis à jour le 6 septembre 2019

Objectives: In 2003, a cluster of renal cell carcinoma (RCC) cases was reported among men working at a French chemical plant using a proprietary process to produce vitamin A. The 10 index cases yielded a standardised incidence ratio of 13.1 for 1994-2002. Nine of these 10 cases were diagnosed by a plant-specific abdominal ultrasonography screening programme that targeted exposure to an intermediate chemical, 4-chloro-1,1-dimethoxy-3-methyl-2-butene, commonly named "chloracetal C5', suspected as the cause by some experts. Epidemiological investigations sought to examine the relations between occupational exposures and RCC. Methods: A retrospective cohort mortality study and a nested case-control study were conducted. The cohort study included all workers who had been employed at the plant for at least 6 months between 1960 and 2003. The case-control study included an extensive search within the region for other kidney cancer cases among the cohort members. Industrial hygienists assessed occupational exposure. Results: From 1968 to 2006, no significant excess mortality was observed for all causes of death or for all cancers. We found excess mortality for kidney cancer only among women. The nested case-control study showed a dose-response relation for cumulative exposure to chloracetal C5: the OR rose from 2.5 in the low-exposure category to 10.5 in the high-exposure group. Adjustment for screening attenuated this relation. Conclusions: The results of the case-control study were consistent with the positive results of in vivo genotoxic tests and suggest that chloracetal C5 can have a causal role in RCC. (R.A.) Traduction du résumé : En 2003, un agrégat de cancers du rein (carcinomes à cellules rénales (CCR)) a été signalé chez les hommes travaillant dans une usine chimique française qui utilisait un procédé exclusif de production de la vitamine A. Le ratio standardisé d'incidence était de 13,1 chez les 10 cas index observés entre 1994 et 2002. Neuf de ces 10 cas ont été diagnostiqués suite à un programme de dépistage par échographie abdominale organisé par l'usine ; cette surveillance par échographie ciblait principalement les travailleurs exposés à un produit chimique intermédiaire, 4-chloro-1 ,1-diméthoxy-3-méthyl-2-butène, communément appelé "chloracétal C5", soupçonné, par certains experts, d'être à l'origine des cancers observés. Des investigations épidémiologiques ont cherché à examiner les relations entre les expositions professionnelles et les CCR. Une étude de cohorte rétrospective a analysé les causes de décès suivie d'une étude cas-témoins. L'étude de cohorte a inclus tous les travailleurs qui étaient employés à l'usine pendant au moins 6 mois entre 1960 et 2003. Pour l'étude cas-témoin, une recherche de cas de cancers du rein non signalés initialement a été réalisée. Des hygiénistes industriels ont évalué en aveugle les expositions professionnelles des cas et des témoins. Résultats: De 1968 à 2006, aucune surmortalité toutes causes ou par tous cancers n'a été observée dans la cohorte. Toutefois, il faut signaler une surmortalité par cancer du rein observée chez les femmes mais pas chez les hommes. L'étude cas-témoins a montré une relation dose-réponse pour l'exposition cumulée au chloracétal C5 : l'OR est passé de 2,5 dans la catégorie à faible exposition à 10,5 dans le groupe fortement exposé. L'ajustement sur le dépistage a fortement atténué cette relation. Les résultats de l'étude cas-témoins étaient cohérents avec les résultats positifs des tests de génotoxicité in vivo et l'ensemble de ces résultats suggère que le chloracétal C5 peut jouer un rôle causal dans la survenue du CCR. (Traduction effectuée par la Cellule de Valorisation Editoriale - Ceve - de l'InVS)

Auteur : Iwatsubo Y, Benezet L, Boutou Kempf O, Fevotte J, Garras L, Goldberg M, Luce D, Pilorget C, Imbernon E
Occupational and environmental medicine, 2013, n°. 1, p. 4-11