Risque suicidaire et activité professionnelle.

Publié le 19 décembre 2011
Mis à jour le 6 septembre 2019

Introduction - L'objectif de cette étude est de décrire le risque suicidaire selon l'emploi. Elle s'appuie sur les données de la phase pilote en région RhôneAlpes du programme de surveillance de la santé mentale selon l'activité professionnelle " Samotrace ", développé à l'Institut de veille sanitaire (InVS). Matériel et méthodes - L'échantillon a été constitué par tirage au sort aléatoire au sein d'une population de salariés, surveillée par un réseau d'environ 80 médecins du travail, entre janvier 2006 et mars 2008. Le risque suicidaire a été exploré par le questionnaire diagnostique Mini, administré par le médecin du travail. L'emploi était décrit par la profession et le secteur d'activité. Le risque suicidaire est ici décrit selon le sexe, l'âge, la catégorie sociale et le secteur d'activité. Résultats - Le risque suicidaire concerne près de 10% des femmes et 7% des hommes. Chez les hommes, ce risque suit un gradient social, les catégories sociales les plus favorisées étant les moins concernées. Bien que les résultats ne soient pas significatifs, le secteur de la santé et de l'action sociale et celui des transports et communications pourraient être plus particulièrement concernés. Chez les femmes, le risque suicidaire selon l'emploi est moins contrasté. Conclusion - L'identification de populations vulnérables, en particulier avec un risque suicidaire élevé, devrait aboutir à la mise en place d'actions de prévention spécifique.(R.A.)

Auteur : Cohidon C, Rabet G, Caillet E, Imbernon E
Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire, 2011, n°. 47-48, p. 501-4