COVID-19 : point épidémiologique en Auvergne-Rhône-Alpes du 4 juin 2020

Publié le 5 juin 2020
Mis à jour le 5 juin 2020

Résumé

Après avoir atteint un pic fin mars dans la semaine ayant suivi le confinement généralisé de la population, l’épidémie de COVID-19 en Auvergne-Rhône Alpes recule. Trois semaines après le début du déconfinement, la décroissance de l’épidémie de COVID-19 se poursuit. En semaine 22, la plupart des indicateurs épidémiologiques évoluent toujours à la baisse en ville, à l’hôpital, au sein des établissements médicaux sociaux et des établissements hospitaliers. Les nouveaux indicateurs du dispositif SI-DEP (système d’information de dépistage) qui monte progressivement en charge dans notre région, sont également en faveur d’une baisse du nombre hebdomadaire de personnes dépistées positives en semaine 22. Enfin, la mortalité toutes causes ne présente plus d’excès significatif depuis la semaine 18.

Afin d’identifier et d’isoler les personnes potentiellement infectées et leurs contacts pour stopper les chaines de transmission le plus précocement possible, un important dispositif associant les médecins de ville, les établissements de santé, l’Assurance maladie, les laboratoires de biologie hospitaliers et de ville est coordonné par l’ARS avec l’appui de la cellule régionale de Santé publique France. Il permet notamment la détection et l’investigation d’un nombre croissant de cas groupés. Au 4 juin, 12 clusters sont en cours d’investigation dans huit départements de la région. Cette surveillance des cas groupés contribue à l’analyse de la situation épidémiologique à une échelle territoriale fine. Ces clusters rappellent qu’une circulation du virus à bas bruit persiste et l’importance du respect par tous des mesures d’hygiène et de distanciation sociale préconisées pour prévenir toute reprise épidémique.

Cette évolution favorable de la situation épidémiologique ne gomme pas le bilan très lourd de la première vague épidémique qui a touché la région dès le début du mois de mars avec près de 10 000 personnes hospitalisées dont environ 900 en réanimation, plus de 8 000 cas parmi les résidents des établissements médicosociaux (EMS), plus de 7 700 cas parmi les professionnels des établissements de santé et des EMS et enfin, près de 3 000 décès à l’hôpital et dans les établissements médicaux sociaux. Comme le montrent ces chiffres, les personnes âgées et les professionnels de santé et au contact des personnes vulnérables ont été particulièrement touchés.