Surveillance sanitaire en Rhône-Alpes. Point épidémiologique.

Publié le 1 août 2014
Mis à jour le 1 août 2014

En 2013, 207 cas de légionellose ont été déclarés en Rhône-Alpes par le système de surveillance des maladies à déclaration obligatoire (MDO). Comme les années précédentes, le taux d'incidence des cas notifiés en Rhône-Alpes (3,2 cas pour 100 000 habitants) reste supérieur au taux national (1,9 cas pour 100 000 habitants). Même si des variations sont observées à l'échelon départemental, ce taux d'incidence est stable à l'échelon régional sur les 5 dernières années. Les caractéristiques des cas ainsi que les facteurs de risques sont comparables aux tendances nationales, exceptée une létalité plus faible en Rhône-Alpes (7,7 % versus 12,2 %, p< 0,05). Dans la majorité des cas confirmés (99 %), le diagnostic de première ligne était un test de détection de l'antigène urinaire. Parmi les 207 cas, une souche a été isolée pour 61 d'entre eux (30 % versus 26 % au niveau national). Dix épisodes de cas groupés (de 2 à 8 cas) ont été identifiés et investigués sur la région en 2013. Même si ces investigations n'ont pas permis d'identifier avec certitude des sources de contamination, elles ont déclenché la mise en oeuvre de contrôles et de mesures de gestion auprès des sources suspectées de contamination de nature à réduire la survenue d'autres cas. Pour rappel : la bactérie Legionella peut être isolée à partir d'un prélèvement respiratoire bas mais les expectorations sont le plus souvent suffisantes. La mise en culture est fortement recommandée lors d'un diagnostic de légionellose par un test de détection de l'antigène urinaire positif. L'analyse génotypique permet d'identifier ou de confirmer les suspicions de cas groupés et de préciser la source de contamination.