Surveillance des infections à Campylobacter en France : bilan de la surveillance du réseau de laboratoires de ville et hospitaliers, 2004-2005

Publié le 1 avril 2007
Mis à jour le 6 septembre 2019

Un réseau de surveillance des infections à Campylobacter, coordonné par le CNR des Campylobacters et Hélicobacters a été mis en place en France en 2002, à partir de laboratoires hospitaliers et de laboratoires d'analyses de biologie médicale (LABM) volontaires répartis sur tout le territoire métropolitain. Entre 2004 et 2005, 442 LABM et laboratoires hospitaliers ont envoyé des souches de Campylobacter avec une fiche d'information au CNR ; 4 176 souches (2 132 en 2004, 2 044 en 2005) ont été étudiées. Il s'agissait de Campylobacter jejuni (77 %), Campylobacter coli (15,7 %), Campylobacter fetus (5,3 %). Les autres Campylobacters (C. lari, C. upsaliensis, C. hyointestinalis) ont été rarement trouvés. L'immense majorité des souches (93 %) ont été isolées de selles dans le contexte d'infections intestinales et 7% lors de septicémies ou de localisations secondaires d'infections systémiques parmi lesquelles C. fetus est la principale espèce (59 %). La résistance à l'ampicilline et celle à la doxycycline restent élevées (34 %). La résistance aux quinolones, qui avait diminué en 2003, ré-augmente en 2004-2005 jusqu'à 32 %, pour C. jejuni et 51 % pour C. coli. Les caractéristiques épidémiologiques des infections à Campylobacter observées en France présentent des similarités avec celles observées dans d'autres pays industrialisés. Il existe, cependant, des différences, notamment une proportion plus élevée de C. coli parmi les Campylobacters isolés (16 %) et une résistance plus élevée à l'ampicilline et aux quinolones. (R.A.)

Auteur : Gallay A, Espie E, Prouzet Mauleon V, Rouault E, Megraud F
Année de publication : 2007
Pages : 9 p.