Tuberculose chez les sans domicile fixe à Paris : mise en oeuvre de la stratégie DOT, Directly Observed Therapy.

Publié le 3 mai 2005
Mis à jour le 6 septembre 2019

Paris est la ville ayant le taux d'incidence de la tuberculose le plus élevé en France en 2002, 54,1 cas pour 100 000, soit 5 fois le taux national. Des taux élevés sont retrouvés dans les grandes agglomérations de nombreux pays de l'Ouest de l'Europe où l'incidence de la tuberculose est faible. Ces taux élevés s'expliquent par la concentration de personnes à risque de tuberculose : les migrants en provenance de pays à forte prévalence, les personnes infectées par le VIH, les personnes sans domicile fixe. Entre juin 1999 et mai 2000, un dépistage radiologique systématique de la tuberculose a été réalisé dans les centres d'hébergement du Samusocial de Paris avec l'aide de la Direction de l'action sociale, de l'enfance et de la santé (Dases). Il a porté sur 663 personnes et permis de détecter 9 tuberculoses contagieuses (1,4 %). Par ailleurs, durant la même période 28 cas de tuberculose ont été diagnostiqués chez des personnes présentant des symptômes. Les difficultés de prise en charge thérapeutique de ces 37 patients (taux d'échec voisin de 50 %), ont conduit à formaliser les principes et les modalités d'action d'une équipe dédiée à cette tâche. Fin 2000, une équipe mobile de lutte contre la tuberculose (EMLT) a été mise en place avec pour objectif le suivi thérapeutique des personnes sans domicile dans le cadre d'un travail en réseau. (R.A.)

Auteur : Kern T, Lardoux C, Tartière S, Emmanuelli X, Laporte A
Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire, 2005, n°. 17-18, p. 73-4