Cas de tuberculose à bord d'un vol long courrier : les difficultés d'une investigation

Publié le 1 septembre 1999
Mis à jour le 6 septembre 2019

Dans le vol long courrier Bangkok-Zurich via Athènes du 15 avril 1998, un jeune passager thaïlandais présentait une toux productive due à une tuberculose contagieuse. Le cas ayant été signalé par l'Office de Santé Publique Suisse au Centre national grec de surveillance et d'intervention, une enquête a été menée auprès des passagers et du personnel navigant afin d'identifier des sujets contacts positifs. Le succès limité de cette investigation et son coût (environ 4000 $US et 300 heures de travail d'une équipe) témoignent des multiples contraintes (peu d'informations sur les passagers qui vivent dans des pays très variés) de ce type d'enquêtes. Selon l'OMS, l'approche la plus adaptée est souvent d'informer les passagers et les membres de l'équipage d'une exposition potentielle à M. tuberculosis et de les encourager à consulter un médecin. L'OMS propose également des critères à prendre en compte pour décider s'il faut ou non informer les passagers et l'équipage ; ces critères incluent la contagiosité de la personne présentant une tuberculose active, la durée du vol, l'intervalle de temps écoulé entre le vol et la notification du cas aux autorités sanitaires et, enfin, la proximité des passagers et de l'équipage avec le cas index.

Auteur : Vassiloyanakopoulos A, Spala G, Mavrou E, Hadjichristodoulou C
Eurosurveillance, 1999, vol. 4, n°. 9, p. 96-7