Pratiques des Ddass devant un cas isolé de légionellose non nosocomiale et non thermale en 2002

Publié le 1 février 2006
Mis à jour le 6 septembre 2019

La légionellose est une maladie à déclaration obligatoire depuis 1987. Le dispositif de surveillance a été renforcé en 1997 avec la publication d'une circulaire relative à la prévention et à la surveillance de la légionellose, accompagnée d'un guide d'investigation d'un ou plusieurs cas de légionellose. À l'occasion de la révision de ce guide d'investigation, l'InVS a souhaité réaliser une enquête nationale sur les pratiques des Ddass devant un cas isolé de légionellose. L'enquête menée est rétrospective. La population cible était constituée par l'ensemble des Ddass de métropole et d'outre-mer. Le champ de l'enquête couvrait les situations de cas isolés de légionellose (hors nosocomiale et thermale) notifiés au cours de l'année 2002. Cette enquête a permis d'obtenir 90 réponses (91% de participation). Parmi les Ddass répondantes, 78 (87 %) ont indiqué avoir reçu 718 notifications de cas de légionellose isolée et déclarée dans leur département en 2002, soit en moyenne 9,2 notifications de légionellose isolée non nosocomiale et non thermale. L'identification d'une source de contamination reste rare compte tenu du faible nombre de prélèvements cliniques et de prélèvements positifs au regard de la réglementation. En effet, les comparaisons entre souches cliniques et environnementales ne sont possibles que dans 5% des enquêtes à domicile contre plus de 10% lors des enquêtes dans les établissements recevant du public ou médico-sociaux. La part du financement des prélèvements d'eau au domicile par les Ddass représente 66 % (188 prélèvements) de l'ensemble des prélèvements financés. Compte tenu des résultats présentés et en tenant compte des limites quant à l'interprétation due aux faibles effectifs, il convient de rappeler de l'importance des prélèvements cliniques, préalable indispensable à toute comparaison avec les souches environnementales et de l'identification d'une source de contamination et des mesures de prévention en amont (entretien des réseaux, température de l'eau...). Les pratiques des Ddass face à un cas isolé de légionellose sont très hétérogènes et nécessitent, comme cela est d'ailleurs sollicité à travers cette enquête, une harmonisation des pratiques sur l'ensemble du territoire. En outre, avec l'augmentation du nombre de cas signalés et du nombre d'investigations réalisées, il convient de privilégier l'engagement des moyens humains pour investiguer les cas groupés et les épidémies communautaires. (R.A.)

Auteur : Gilles C
Année de publication : 2006
Pages : 28 p.