Evaluation quantitative du système de surveillance des légionelloses en France en 2010

Publié le 1 avril 2012
Mis à jour le 6 septembre 2019

L'incidence de la légionellose déclarée en France est estimée à partir de la déclaration obligatoire (DO) et était de 2,4/105 en 2010, marquée par un gradient ouest-est. L'objectif de cette étude était d'estimer le nombre total de cas confirmés diagnostiqués en France, préciser l'exhaustivité de la DO et documenter les pratiques de diagnostic. L'étude était une étude transversale rétrospective utilisant la méthode capture recapture à deux sources : la DO et les laboratoires hospitaliers. Les estimations du nombre de cas ont été calculées selon la méthode de Chapman. L'enquête réalisée auprès des laboratoires permettait de décrire les pratiques de diagnostic. Le taux d'exhaustivité de la DO était estimé à 88,5 % [IC 95 % : 88,0 - 89,0] et le nombre de cas à 1 661 [1 621- 1 700] en 2010. L'incidence corrigée était de 2,7 cas/105 en 2010 et le gradient ouest-est d'incidence persistait. L'ensemble des laboratoires effectuaient le test d'antigénurie, 142 (41 %) réalisaient la culture, 26 (7 %) pratiquaient la PCR. Parmi les 158 646 tests urinaires réalisés, 0,87 % étaient positifs. Le pourcentage de tests positifs était supérieur pour les 67 laboratoires concentrant systématiquement les urines (1,06 % vs 0,78 %; p<10-6). Cette étude documente la nette amélioration de l'exhaustivité de la DO (88,5 % vs 33 % en 1998) et confirme l'augmentation de la sensibilité du test d'antigénurie par la concentration des urines. Une sensibilisation des praticiens sur cette pratique permettrait de mieux caractériser l'étiologie des pneumonies. Il est cependant nécessaire de réaliser des études complémentaires pour essayer d'expliquer les variations temporo-spatiales observées. (R.A.)

Auteur : Campese C, Che D
Année de publication : 2012
Pages : 40 p.