Foyers d'infections respiratoires aiguës (IRA) en collectivités de personnes âgées en France, 2006-2007.

Publié le 9 octobre 2007
Mis à jour le 6 septembre 2019

Introduction: Les infections respiratoires basses (IRA) sont la première cause de mortalité infectieuse en établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad). L'objectif principal du signalement des foyers d'IRA survenus en collectivités de personnes âgées, formalisé par une circulaire datée de novembre 2006, est de réduire la morbidité et la mortalité liées à ces épisodes. L'objectif de la synthèse annuelle de ces signalements est de dégager les caractéristiques des épisodes en vue d'adapter les recommandations. Méthode: Le bilan présenté s'appuie sur les signalements rapportés à l'InVS par les Ddass, les centres de coordination de lutte contre les infections nosocomiales ou les Cellules régionales d'épidémiologie (Cire) entre août 2006 et juillet 2007. Une application internet favorise, depuis janvier 2007, un échange d'information épidémiologique interactif en temps réel entre Ddass, Cire et InVS. Résultats: Au cours de la saison 2006-2007, 64 foyers d'IRA survenus en collectivités de personnes âgées ont été rapportés à l'InVS. Un virus grippal a été identifié dans plus de 30 % de ces épisodes. Ont été signalés, 41 épisodes en Ehpad, 10 en maison de retraite, 9 en Unité de soins de longue durée et 4 dans d'autres services hospitaliers. Les taux d'attaque moyens sont pour les résidents de 22 % et pour les membres du personnel de 7 %. La létalité moyenne des résidents est de 4 %. Les couvertures vaccinales moyennes contre la grippe sont de 91 % pour les résidents et de 38 % pour les personnels. Des membres du personnel ont été touchés dans 51 % des épisodes et dans au moins 4 épisodes avant les résidents. La durée moyenne de l'épisode est de 13 jours. Les mesures de contrôle sont mises en place avec un délai moyen de 7 jours et dans 36 % des cas après le signalement. Lorsque les mesures de contrôle sont mises en place tardivement, la durée moyenne de l'épidémie est plus longue, avec pour les résidents un risque accru d'être malades.

Auteur : Vaux S, Bonmarin I, Poujol I, Levy Bruhl D, Desenclos JC
Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire, 2007, n°. 39-40, p. 339-42