Dépistage du saturnisme de l'enfant en France en 2003 et 2004

Publié le 1 mars 2008
Mis à jour le 6 septembre 2019

Ce rapport dresse un bilan de l'activité de dépistage du saturnisme infantile en France pour les années 2003 et 2004 à partir des données enregistrées dans le système national de surveillance des plombémies chez l'enfant. Sur cette période, 24 837 plombémies ont été enregistrées, dont 17 241 concernaient des enfants qui n'avaient pas eu de test de plombémie auparavant. On constate une nette augmentation de l'activité de dépistage par rapport aux années précédente s : +43 % entre 2002 et 2003, et +23 % entre 2003 et 2004. Malgré cela, le dépistage ne concerne qu'un nombre restreint d'enfants : si l'activité de dépistage était stable dans le temps au taux annuel observé en 2004, la probabilité moyenne pour un enfant d'avoir un test de plombémie avant son 7 e anniversaire serait de 1,4 %. Les services de protection maternelle et infantile restent les principaux prescripteurs (50 %), mais l'activité des médecins de ville devient très significative (19 %), surtout en province. La répartition géographique des activités de dépistage reste très hétérogène : les régions Île-de-France et Nord-Pas-de-Calais représentent respectivement 60 % et 17 % des enfants testés pour la première fois, et respectivement 70 % et 11 % des cas incidents de saturnisme. Les facteurs de risque les plus fréquemment mentionnés sont l'habitat ancien (77 %), l'habitat dégradé (54 %), l'environnement industriel (22 %) et le comportement de pica (13 %). Parmi les enfants testés pour la première fois, le taux de plombémies supérieures ou égales à 100 ug/L est de 6,7 % en 2003 et de 5,0 % en 2004. (R.A.)

Auteur : Chatelot J, Bretin P, Lecoffre C
Année de publication : 2008
Pages : 59 p.