Approche géographique de la surveillance du saturnisme infantile en Île-de-France.

Publié le 7 juin 2016
Mis à jour le 6 septembre 2019

Introduction : ce travail a étudié la répartition géographique de l'activité de dépistage du saturnisme infantile, en regard de la densité de la population susceptible d'être exposée au plomb dans l'habitat en Île-de-France pour les périodes 2004-2005 et 2011-2012. Méthodes : les données mobilisées sont celles du recensement de la population (Insee), du logement du parc privé potentiellement indigne (PPPI) d'avant 1949 (Filocom) et du Système national de surveillance des plombémies de l'enfant mineur (SNSPE) en Île-de-France. Les données ont été cartographiées à l'échelle communale. Résultats : en 2011-2012, les départements de Paris et de la Seine-Saint-Denis rassemblaient 60% des enfants âgés de 1 à 6 ans occupant un logement du PPPI construit avant 1949. Ces deux départements ont effectué 70 à 80% des activités de dépistage. Une diminution de plus de 50% des activités de dépistage et de surveillance du saturnisme infantile est observée entre les périodes 2004-2005 et 2011-2012. Discussion : la diminution des activités de dépistage et de surveillance du saturnisme infantile est parallèle à celle du rendement du dépistage. L'abaissement du seuil de définition du saturnisme infantile à 50 "g/l en vigueur depuis juin 2015 pourrait mécaniquement augmenter le rendement et redynamiser le dépistage. La forte hétérogénéité géographique des activités de dépistage justifierait une enquête auprès des responsables institutionnels et associatifs concernés pour en identifier les causes.

Auteur : Traore M, Garnier R, Ginot L, Langrand J, Chauvin P, Vandentorren S
Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire, 2016, n°. 16-17, p. 298-303