Investigation d'un signalement d'agénésies de l'avant-bras dans une commune du Morbihan

Publié le 1 octobre 2018
Mis à jour le 14 février 2022

Avertissement : Dans le cadre de l'amélioration de nos pratiques et pour tenir compte du conseil de la CADA délivré le 11/02/2021, le rapport a été retiré afin de s'assurer de l'absence de toute donnée susceptible de présenter un risque d'identification indirecte. Ce rapport ainsi réévalué et mis en conformité avec les recommandations de la CADA, sera prochainement à nouveau disponible sur notre site. Résumé : Introduction Santé publique France Bretagne (Cire Bretagne) a été saisi en décembre 2015 par le registre breton des malformations congénitales pour la survenue de 3 cas d'agénésies transverses de l'avant-bras nés sur un intervalle de 18 mois parmi les enfants nés de mères domiciliées dans la même commune du Morbihan. Méthodes L'investigation a consisté à valider l'existence de l'excès perçu d'agénésies (réduction du membre supérieur, agénésies transverses des membres supérieurs [ATMS] isolées) dans la commune et à rechercher des facteurs de risque communs aux cas qui seraient susceptibles d'expliquer la survenue de cet excès. Pour estimer les rapports d'incidence, les nombres de cas attendus ont été obtenus à partir du taux de prévalence à la naissance de la Bretagne hors commune de signalement. Le taux de référence issu de la zone géographique couverte par les six registres français de malformations congénitales a également été utilisé pour la catégorie des ATMS isolées. Les parents des cas d'ATMS isolée ont été interrogés à la recherche de facteurs de risque communs aux cas à partir d'un questionnaire détaillant les grossesses, les prises de médicaments, les expositions professionnelles et personnelles des mères et des pères, et l'habitat. Les bases environnementales BASOL et BASIAS ont été consultées à la recherche de facteurs de risque environnementaux industriels. Les services vétérinaires du Morbihan ont été consultés par téléphone à la recherche de signal identique survenu dans les exploitations agricoles sur le bétail. Résultats Quatre cas d'ATMS ont été identifiés sur la commune sur la période 2011-2013 grâce au registre breton des malformations congénitales. Un excès par rapport à la Bretagne hors commune de signalement a été mis en évidence pour les réductions du membre supérieur (Q71), l'ensemble des ATMS isolées, et pour les agénésies transverses de l'avant-bras (Q712). Il n'y avait pas d'excès pour les malformations congénitales prises dans leur ensemble. Un excès par rapport à la zone géographique couverte par les 6 registres français a été mis en évidence pour les ATMS isolées. Le regroupement observé (4 cas d'ATMS) était hautement improbable. On pouvait s'attendre statistiquement à l'observer dans moins d'une commune sur les 1555 en France où le nombre de naissance annuel moyen était compris entre 50 et 150 sur la période 2011-2013. Aucune exposition commune aux cas et susceptible d'expliquer le regroupement n'a été mise en évidence. Conclusion La situation observée justifie la poursuite de la surveillance, mais ne permet pas d'orienter vers des recherches étiologiques particulières.

Auteur : Gagnière Bertrand, Rouget Florence
Année de publication : 2018
Pages : 11 p.