Surveillance du paludisme en Corse, 1999 - 2002

Publié le 1 juillet 2005
Mis à jour le 6 septembre 2019

Le paludisme autochtone a longtemps sévi en Corse mais, depuis 1973, aucun cas n'a été signalé. En 1996, l'Institut pour la recherche et le développement rappelait la persistance d'un potentiel paludogène pour le Plasmodium vivax faisant craindre une réintroduction du paludisme du fait de l'existence de cas de paludisme importés, liés aux voyages en zone d'endémie. Suite à une saisine du préfet, une étude a été menée visant à décrire les données du système de surveillance national, estimer le nombre de cas de paludisme en utilisant d'autres sources d'information (PMSI, laboratoires d'analyses, médicaments antipaludiques) et confronter ces données. Selon notre étude, le système de surveillance actuel ne détecte pas tous les cas. Le PMSI permet de recenser le plus grand nombre de cas, mais les délais sont importants et l'information peu précise. Les laboratoires constituent la source la plus fiable mais ils nécessitent une étude spécifique, non réalisable dans un cadre de surveillance. Au vu du faible nombre de cas de Plasmodium vivax recensés (3 cas en quatre ans en combinant l'ensemble des sources), le risque de réintroduction du paludisme en Corse paraît minime. Ainsi, il n'apparaît pas nécessaire de modifier le système de surveillance actuel, mais de réactiver régulièrement les correspondants du CNREPIA et de renforcer les conseils aux voyageurs pour des zones d'endémie. (R.A.)

Auteur : Gourvellec G
Année de publication : 2005
Pages : 38 p.