Que sait-on de la chimiorésistance du paludisme à Mayotte, France en 2007 ?

Publié le 4 décembre 2007
Mis à jour le 6 septembre 2019

Le paludisme sévit à Mayotte à l'état endémique avec un potentiel épidémique. On observe une diminution progressive de l'incidence depuis 2001. Les recommandations thérapeutiques émises par la Direction des affaires sanitaires et sociales reposent, depuis avril 2002, sur l'association en première intention de chloroquine et de sulfadoxine-pyriméthamine (Fansidar®). Une revue des études conduites à Mayotte concernant la chimiorésistance a été réalisée, ainsi qu'une revue de la littérature. L'ensemble des informations dont on dispose aujourd'hui sur la chimiorésistance à Mayotte montrent que, si la prise en charge actuelle des patients reste efficace, il est nécessaire de mener une réflexion urgente quant à l'émergence potentielle et maintenant attendue de la résistance au traitement de première ligne. L'OMS recommande depuis plusieurs années aux pays qui ont documenté une chimiorésistance avérée d'adopter une stratégie durable fondée sur des combinaisons à base de dérivés d'artéméther. La levée récente en 2007 d'une partie des contraintes réglementaires constituant un obstacle à l'utilisation du Riamet® (combinaison artéméther/ luméfantrine) sur le territoire français devrait permettre de mettre en place des stratégies thérapeutiques solides et durables concernant les traitements de première ligne des accès palustres simples à Mayotte.

Auteur : Quatresous I, Petinelli F, Le Bras J, Solet JL, Lepere JF, Giry C, Paquet C
Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire, 2007, n°. 48-49, p. 409-12