Paludisme chez les militaires français en Côte-d'Ivoire de 1998 à 2006.

Publié le 10 juin 2008
Mis à jour le 6 septembre 2019

Entre 1998 et 2006, 1 400 cas de paludisme (56,8 %) survenus en Côte d'Ivoire et 1 064 (43,2 %) au retour d'un séjour en Côte-d'Ivoire ont été déclarés dans les armées dans le cadre de missions de maintien de la paix. Le taux annuel d'incidence des cas survenus en Côte-d'Ivoire a diminué entre 1998 et 2001, passant de 294,7 à 44,7 pour 1 000 hommes/an. Avec l'opération Licorne à partir de septembre 2002, on notait une augmentation de 2001 à 2002 (134,5). Le taux diminuait ensuite pour se stabiliser en 2005 (27,5) et 2006 (28,0). Les mêmes tendances étaient observées au retour. Plasmodium falciparum était responsable de 78,9 % des cas, P. malariae 2 %, P. ovale 8 %, P. vivax 1,8 %, les formes mixtes 2,7 % et Plasmodium sp 6,6 %. Tous les isolats testés in vitro de P. falciparum sont sensibles à la quinine, la luméfantrine, la dihydroartémisinine et l'atovaquone. Quarante pour cent des isolats sont résistants in vitro à la chloroquine, 29 % à la méfloquine et 41 % de sensibilité diminuée au cycloguanil. Pour améliorer la prévention du paludisme, il est indispensable de renforcer les activités d'éducation sanitaire, de réaliser des enquêtes comportementales, de mettre à disposition des médecins des moyens de contrôle de l'observance et d'évaluer une chimioprophylaxie de courte durée au retour. (R.A.)

Auteur : Migliani R, Ollivier L, Romand O, Verret C, Haus Cheymol R, Todesco A, Pages F, Pradines B, Queyriaux B, Texier G, Michel R, Spiegel A, Boutin JP
Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire, 2008, n°. 23-24, p. 209-12