Surveillance par les laboratoires des cas de dengue et de chikungunya importés en France métropolitaine 2008-2009

Publié le 27 juillet 2010
Mis à jour le 6 septembre 2019

Introduction - Avec l'implantation du moustique Aedes albopictus dans le sud de la France, le risque d'initier une chaîne de transmission des arbovirus et notamment des virus de la dengue et du chikungunya est réel. Une surveillance des cas importés en métropole diagnostiqués par un réseau de laboratoires est réalisée depuis 2006. Ce travail présente le bilan pour la période 2008-2009. Méthodes - Un cas de dengue ou de chikungunya est défini par une sérologie IgM ou une RT-PCR positive chez un patient prélevé en métropole. Cinq laboratoires référents participent à ce réseau et transmettent leurs données à l'InVS. Résultats - 693 cas de dengue et 86 cas de chikungunya ont été diagnostiqués en 2008-2009, avec d'importantes fluctuations mensuelles. La majorité des cas résident en Île-de-France et Provence-Alpes-Côte d'Azur.Pendant la période d'activité du vecteur (mai à novembre) et dans les départements où il est implanté, le nombre de cas de dengue diagnostiqués en 2008 et 2009 était respectivement de 11 et 15 et le nombre de cas de chikungunya, respectivement de 7 et 0. Conclusion - La surveillance par les laboratoires confirme la réalité du risque d'introduction des virus de la dengue et du chikungunya par des voyageurs de retour de zone d'endémie et le caractère pertinent de ce dispositif pour appuyer le plan national anti-dissémination. (R.A.)

Auteur : La Ruche G, Dejour Salamanca D, Debruyne M, Leparc Goffart I, Ledrans M, Grandadam M, Brichler S, Souares Y, Denoyel GA, Podeva JD, Gastellu Etchegorry M
Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire, 2010, n°. 31-32, p. 325-29