Les infections invasives à méningocoques en France, en 2009

Publié le 27 juillet 2010
Mis à jour le 6 septembre 2019

Introduction - Depuis plus de vingt ans, le taux d'incidence annuel des infections invasives à méningocoques (IIM) en France varie entre 1 et 2 cas pour 105 habitants. Méthodes - Le suivi épidémiologique des IIM repose sur la déclaration obligatoire et la caractérisation des souches invasives par le Centre national de référence des méningocoques. Résultats - En 2009, 628 IIM ont été déclarées dont 624 en France métropolitaine (FM), ce qui correspond à un taux d'incidence, corrigé pour la sous-notification, de 1,1 pour 105 habitants. Le nombre de cas déclarés en 2009 a baissé de 9% par rapport à 2008. L'âge médian des cas était de 15 ans. Parmi les IIM dont le sérogroupe était connu en FM, 72% étaient du sérogroupe B, 22% du C, 3% du W135 et 3% du Y. Le nombre d'IIM B déclaré est stable depuis 2005 alors que le nombre d'IIM C a baissé de 28% par rapport à 2006. Parmi les souches caractérisées par MLST (multilocus sequence typing), trois complexes clonaux étaient prédominants : ST-41/44, ST-11 and ST-32. Les formes cliniques sévères, principalement le purpura fulminans, représentaient 28,5% des cas. La létalité des IIM était plus élevée en présence d'un purpura fulminans (19%) qu'en l'absence (6%, p < 0,001). La létalité des IIM B et des IIM C était de 10%, celle des IIM C ayant significativement baissé par rapport à 2008 (17%, p < 0,01). Conclusion - Depuis 2005, la baisse de l'incidence des IIM en France, plus marquée entre 2008 et 2009, est principalement liée à une diminution de l'incidence des IIM C. En 2009, le sérogroupe B restait prédominant avec une létalité identique (10%) à celle des IIM C. (R.A.)

Auteur : Parent du Chatelet I, Taha MK, Lepoutre A, Maine C, Deghmane AE, Levy Bruhl D
Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire, 2010, n°. 31-32, p. 339-43