Les infections invasives à méningocoques en France en 2008

Publié le 8 décembre 2009
Mis à jour le 6 septembre 2019

Introduction - Depuis plus de 20 ans, le taux d'incidence annuel des infections invasives à méningocoques (IIM) en France varie entre 1 et 2 cas pour 105 habitants. Méthodes - Le suivi épidémiologique des IIM repose sur la déclaration obligatoire et la caractérisation des souches invasives par le Centre national de référence des méningocoques. Résultats - En 2008, 689 IIM ont été déclarées ce qui correspond à un taux d'incidence, corrigé pour la sous-déclaration, de 1,2 pour 105. Les taux d'incidence les plus élevés ont été observés chez les enfants de moins de 1 an (13,2/105), les 1-4 ans (5,0/105) et les 15-19 ans (2,4/105). Parmi les IIM dont le sérogroupe était connu, 69% étaient du sérogroupe B, 23% du C, 3% du W135 et 4% du Y. Parmi les souches caractérisées par MLST (multilocus sequence typing), trois complexes clonaux étaient prédominants : ST-41/44, ST-11 and ST-32. Les formes cliniques sévères, principalement le purpura fulminans, représentaient 29% des cas. La létalité des IIM était plus élevée en présence de purpura fulminans (23%) qu'en absence (6%, p<0,001). Elle était plus élevée pour les IIM C (26 décès soit 19%) que pour les IIM B (38 décès soit 9%, p<0,01). Conclusions - Le taux d'incidence des IIM, qui avait augmenté entre 1996 et 2003, était en légère diminution entre 2004 et 2008. En 2008, le sérogroupe B restait prédominant et la létalité était plus élevée pour les IIM C. (R.A.)

Auteur : Parent du Chatelet I, Taha MK, Lepoutre A, Deghmane AE, Maine C, Levy Bruhl D
Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire, 2009, n°. 46-47, p. 489-93