En janvier 1998, la Direction Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales (DDASS) de Seine-Maritime a signalé au Réseau Nation de Santé Publique une augmentation importante du nombre d'infections à méningocoque (IM) déclarées dans le département en 1997. Simultanément, le Centre National de Référence des Méningocoques et Neisseria apparentées (CNRM) signalait la présence chez des malades de Seine-Maritime d'une souche rarement isolée en France et appartenant au complexe électrophorétique ET-5, la souche B : 14 : P1.7,16. Dans ce contexte, il est apparu nécessaire de procéder à une analyse détaillée des données épidémiologiques disponibles. Le nombre de cas déclarés en Seine-Maritime en 1997 dépasse largement celui attendu par rapport aux années antérieures et par rapport aux autres départements. L'isolement, dans presque la moitié des cas d'une souche du complexe ET-5 responsable d'épidémie en Europe du Nord, est un phénomène préoccupant qui pourrait expliquer une partie de l'excès de cas observé. Il existe une situation d'hyper endémie persistante dans le département de Seine-Maritime.
Auteur : Perrocheau A, Guibourdenche M, Geffroy B, Vigreux J, Riou JY, Levy Bruhl D
Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire, 1999, n°. 20, p. 79-81