Distribution des génotypes de papillomavirus humain (HPV) dans les lésions génitales en France. Etudes EDiTH

Publié le 7 juillet 2009
Mis à jour le 6 septembre 2019

Nous présentons ici une synthèse des résultats des études EDiTH récemment publiées et analysant la distribution des génotypes de papillomavirus humains (HPV) dans les cancers invasifs, les néoplasies intra-épithéliales de haut grade (CIN2/3) et les lésions de bas grade du col de l'utérus (LSIL), ainsi que dans les condylomes acuminés externes (CAE) en France.Chacune de ces études a porté sur environ 400 à 500 échantillons, avec une prévalence globale des HPV proche de 98 %. Dans les cancers invasifs et les CIN2/3, l'HPV 16 était le plus prévalent (73 % et 62 %, respectivement),suivi de l'HPV 18 (19 %) pour les cancers et de l'HPV 31 (15 %) pour les CIN2/3. Dans les LSIL, l'HPV 66 (25 %) et l'HPV 16 (21 %) étaient les plus fréquents, alors que dans les CAE, l'HPV 6 (68 %) et l'HPV 11 (16 %) étaient les plus fréquemment identifiés. Les génotypes 16 et 18 étaient principalement observés dans les cancers (82 %) et dans les lésions précurseurs (64 % dans les CIN2/3 et 28 % dans les LSIL), tandis que les génotypes 6 et 11 étaient essentiellement associés aux condylomes (83 %). En France, en considérant une couverture vaccinale hypothétique de 100 %,un vaccin quadrivalent dirigé contre les HPV 6, 11, 16 et 18 pourrait prévenir de 71 % à 82 % des cancers invasifs, de 45 % à 64 % des CIN2/3, de 14 % à 34 % des LSIL, et de 63 % à 88 % des condylomes. (R.A.)

Auteur : Jacquard AC, Denis F, Pretet JL, Aubin F, Pradat P, Riethmuller D
Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire, 2009, n°. 29, p. 313-7