Sida, VIH et MST. Etat des lieux des données en 2001

Publié le 1 décembre 2001
Mis à jour le 9 septembre 2019

Alors que l'activité de dépistage du VIH dans les centres de dépistage anonymes et gratuits (CDAG) était stable depuis 1995, le nombre de tests VIH positifs augmente depuis 1998 chez les hommes et les femmes à Paris. Cette augmentation concerne plus particulièrement les hétérosexuels originaires d'un pays d'Afrique sub-Saharienne. D'autres indicateurs témoignent d'un relâchement des comportements de prévention dans les années récentes. Le nombre de cas de syphilis a brutalement augmenté en 2000 à Paris, chez les homosexuels masculins, dont la moitié étaient séropositifs pour le VIH. Les résultats de l'enquête réalisée dans les établissements gais parisiens en 2000 confirment un niveau de prises de risques élevé 30% des répondants ayant des partenaires occasionnels pratiquent la pénétration anale non protégée. Par ailleurs, 70% des répondants séropositifs pour le VIH qui fréquentent régulièrement les sex clubs, backrooms et videoclubs ont des rapports non protégés avec des partenaires occasionnels. Le nombre de nouveaux cas de Sida ne diminue plus depuis 1998. Plus des trois-quarts des cas de sida diagnostiqués au premier semestre 2001 auraient sans doute pu être retardés ou évités si les personnes avaient bénéficié d'un dépistage du VIH ou si se sachant séropositives elles avaient bénéficié d'une prise en charge thérapeutique. Les personnes contaminées par rapport hétérosexuel sont les plus représentées parmi ces cas de Sida résultant d'un défaut d'accès aux soins, et plus d'un tiers d'entre elles sont de nationalité d'un pays d'Afrique sub-Saharienne. (R.A.)

Auteur : Pillonel J, Gouezel P, Pinget R, Adam P, Cazein F, Lot F, Laporte A, Couturier E
Année de publication : 2001
Pages : 16 p.