Rapport Prevagay 2015, Paris. Enquête de séroprévalence du VIH menée auprès des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes fréquentant les lieux de convivialité gay

Publié le 1 janvier 2017
Mis à jour le 6 septembre 2019

En 2015, l'étude Prevagay a été renouvelée à Paris, dans l'objectif principal d'estimer la prévalence du VIH parmi les hommes ayant des rapports sexuels avec d'autres hommes (HSH) fréquentant les lieux de convivialité gay de cette ville et de décrire les caractéristiques des HSH infectés par le VIH. De manière transversale, anonyme et aléatoire, l'étude a été réalisée auprès des HSH fréquentant les bars, saunas et backrooms à Paris, et également à, Lille, Lyon, Montpellier et Nice. Des données comportementales ont été recueillies par questionnaire, ainsi qu'un prélèvement de sang sur buvard. La recherche des anticorps anti-VIH a été réalisée par le Centre national de référence du VIH. Parmi les échantillons positifs, la détection de la charge virale et des traitements antirétroviraux a été réalisée. À Paris, 1 076 HSH fréquentant les 18 lieux de convivialité investigués ont accepté de participer. La moitié d'entre eux étaient âgés de moins de 44 ans. Plus de 80 % s'identifiaient comme homosexuels. Plus de 45 % avaient eu plus de 10 partenaires sexuels dans les 12 derniers mois. Comme dans les autres villes, l'absence d'usage du préservatif était important et plus marqué chez les HSH séropositifs pour le VIH. Un dépistage du VIH avait été réalisé au cours des 12 mois précédents pour 59 % des HSH en dehors de ceux qui se connaissaient séropositifs. La prévalence du VIH était estimée à 16,1 % [IC95%: 12,5-20,4]. Cette estimation n'était pas significativement différente de celle observée dans les autres villes, à l'exception de Lille. Parmi les HSH séropositifs, 91 % étaient diagnostiqués, dont 95 % étaient sous antirétroviraux. Ces résultats plaident pour le renforcement de la promotion des différents modes de protection de la prévention diversifiée lors d'actions dans les lieux de convivialité gay, en particulier pour une diffusion des traitements pré et post exposition visant à limiter le risque de contamination. Ils plaident aussi pour la poursuite de la promotion d'un dépistage du VIH répété.

Auteur : Saboni L, Sauvage C, Trouiller Gerfaux P, Sommen C, Vandentorren S, Silue Y, Lepoutre A, Alexandre A, Lydie N, Peytavin G, Barin F, Lot F, Velter A
Année de publication : 2017
Pages : 58 p.