Le recours tardif aux soins des personnes séropositives pour le VIH. Modalités d'accès et contextes socioculturels. Rapport final

Publié le 1 janvier 2006
Mis à jour le 6 septembre 2019

L'efficacité des nouvelles combinaisons thérapeutiques a attiré l'attention sur la question de l'accès tardif aux soins des personnes séropositives. La recherche, menée dans le cadre des programmes de l'ANRS, vise à expliquer cet accès tardif du point de vue du patient en rapportant ses modalités d'accès aux soins à ses conditions sociales de vie et à son entourage relationnel. L'enquête RETARD a été menée auprès de 267 personnes séropositives qui ont engagé un suivi hospitalier régulier entre le 1er octobre 1997 et le 1er octobre 2003 et dont le taux de CD4 était inférieur à 350/mm3. La population étudiée se caractérise par un nombre élevé d'hommes et par le poids important des personnes nées à l'étranger, principalement en Afrique subsaharienne. L'étude montre que l'accès tardif aux soins est un accès tardif au dépistage. Dans la diversité des modalités de l'accès tardif, deux profils émergent : le premier concerne des hommes contaminés par relations homosexuelles nés en France et intégrés dans des réseaux sociaux et professionnels, le second des femmes nées en Afrique subsaharienne vivant dans des situations de précarité économique et sociale. S'ils ne résument pas la totalité de la population de l'étude, ces profils en tracent les pôles extrêmes. L'analyse s'intéresse aux profils sociaux et relationnels à partir desquels sont formulées des recommandations d'intervention publique. (R.A.)

Auteur : Calvez M, Fierro F, Laporte A, Semaille C
Année de publication : 2006
Pages : 40 p.