"Times are changing": the impact of HIV diagnosis on Sub-Saharan migrants' lives in France

Publié le 27 janvier 2017
Mis à jour le 6 septembre 2019

Background: migrants account for 35% of HIV diagnoses in the European Union (ECDC/WHO 2014). Little is known about the impact of such a lifelong infection diagnosis on lives that are already disrupted by migration. In this paper, we assess the impact of HIV diagnosis on activity, union, well-being among African migrants living in France, the second group most affected by HIV after MSM. We compare it with the impact of the diagnosis of Hepatitis B, another lifelong infection affecting African migrants. Methods: we use the ANRS PARCOURS survey, a retrospective life-event survey led in 2012 2013 in 74 health structures in Paris greater area which collected 926 life histories of Sub-Saharan migrants living with HIV and 779 with Hepatitis B. We modelled the probability year by year since 18 years of age until data collection to lose one's activity, to experience a conjugal break up and degradation of well-being and we estimated the impact of migration and of HIV and Hepatitis B diagnoses on these probabilities, after adjustment on other factors, thanks to discrete-time logistic regressions. Results: migration entailed loss of activity and conjugal break up, though HIV diagnosis after migration did not statistically impact on these outcomes. Yet HIV diagnosis had a massive negative impact on well-being (aOR = 11.31 [4.64 27.56] for men and 5.75 [2.79 11.86] for women). This negative impact on well-being tended to diminish for persons diagnosed after 2004. The negative impact of HIV diagnosis on African migrants" well-being seems to be attenuated in the last decade, which hints at a normalization of the subjective experience of HIV diagnosis. Traduction du résumé : Les migrants représentent 35% des diagnostics de VIH dans l'Union européenne (ECDC//OMS 2014). L'impact d'un tel diagnostic d'infection chronique sur la vie de personnes déjà marquées par la migration est peu documenté. Dans cet article, nous évaluons l'impact du diagnostic de VIH sur l'activité, l'union et le bien-être des migrants africains vivant en France, qui est le deuxième groupe le plus touché par le VIH derrière les HSH. Nous le comparons avec l'impact du diagnostic d'hépatite B, une autre infection à vie qui affecte les migrants africains. Nous avons utilisé l'enquête rétrospective biographique ANRS PARCOURS menée en 2012 2013 dans 74 établissements de santé de la région parisienne. Cette enquête a recueilli 926 trajectoires de vie auprès de migrants subsahariens vivant avec le VIH et 779 avec l'hépatite B. Nous avons modélisé la probabilité de perte d'activité, d'expérience d'une rupture conjugale et de dégradation du bien-être année par année depuis l'âge de 18 ans jusqu'à la collecte de données. Puis, nous avons estimé l'impact de la migration et des diagnostics de VIH et d'hépatite B sur ces probabilités après ajustement sur d'autres facteurs grâce à des régressions logistiques en temps discret. La migration entraînait une perte d'activité et une rupture conjugale, même si le diagnostic du VIH après la migration n'avait pas d'incidence statistique sur ces résultats. Pourtant, le diagnostic du VIH avait un impact négatif significatif sur le bien-être (aOR = 11,31 [4,64 27,56] chez les hommes et 5,75 [2,79 11,86] chez les femmes). Cet impact négatif sur le bien-être avait tendance à diminuer chez les personnes diagnostiquées après 2004. L'impact négatif du diagnostic du VIH sur le bien-être des migrants africains semble s'être atténué au cours de la dernière décennie, suggérant une normalisation de l'expérience subjective du diagnostic du VIH.(Traduction effectuée par l'Unité de valorisation scientifique de la Direction de la communication et du dialogue avec la société, de Santé publique France).

Auteur : Gosselin A, Lelievre E, Ravalihasy A, Lydie N, Lert F, Desgrees du Lou A
PloS one, 2017, vol. 12, n°. 1, p. e0170226