La prévalence de la séropositivité VIH en France

Publié le 15 mars 2005
Mis à jour le 6 septembre 2019

La connaissance de la prévalence de l'infection à VIH et de son évolution au cours du temps est nécessaire pour mesurer l'importance du réservoir de virus dans la population, prévoir et planifier les ressources nécessaires à la prise en charge des patients et plus globalement évaluer l'importance socioéconomique de cette infection. La mesure de la prévalence basée sur un dépistage sérologique dans un échantillon représentatif de la population pouvant conduire à des estimations fortement biaisées du fait de participations inégales de groupes d'exposition différente, il est nécessaire de recourir à d'autres approches, notamment la méthode directe et la méthode par rétrocalcul, dont les principes sont exposés dans l'article. Les premiers chiffres obtenus par ces deux méthodes datent de l'année 1989. La prévalence était alors estimée à environ 150 000 (85 000 - 199 000). La prévalence en 1992 obtenue par des calculs analogues était estimée entre 77 000 et 145 000. Cet article résume un travail de l'Action coordonnée 23 de l'Agence nationale de recherches sur le sida (ANRS), " Dynamique de l'Epidémie " qui actualise ces estimations pour la fin des années 1990 et dont un rapport détaillé est disponible. Les enquêtes de séro-prévalence ayant été interrompues après 1997, la méthode directe n'a pu être mise en oeuvre au-delà de cette année. La méthode par rétrocalcul a permis des estimations jusqu'à l'année 2000. (inspiré R.A.)

Auteur : Desenclos JC, Costagliola D, Commenges D, Lellouch J
Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire, 2005, n°. 11, p. 41-4