Les infections génitales chez la femme en pratique de ville. Enquêtes Aforcopi-BIO. Comparaison des résultats 1987 et 2002

Publié le 1 février 2004
Mis à jour le 6 septembre 2019

À l'occasion d'infections génitales observées en pratique de ville chez la femme, le recueil de 1836 prélèvements cervicovaginaux en 1987 et 368 en 2001, a permis des comparaisons clinicobiologiques grâce à l'examen de la flore cervicovaginale. Tout d'abord le diagnostic d'IST (infections sexuellement transmises) est rarement porté. En revanche dans la majorité des cas, cet examen permet soit de traiter avec précision une infection certaine (chlamydiose, trichomonase, candidose, gonococcie, vaginose), soit d'aider à réviser un traitement prolongé souvent inutile voire mal supporté. Tous les prurits vulvaires par exemple avec ou sans douleur pelvienne, ne sont toujours pas, loin de là, dus à une mycose. Il nous est apparu vain de vouloir bâtir sur des symptômes cliniques isolés ou associés, un traitement curatif car, s'ils sont parfois évocateurs d'une étiologie, ils n'ont qu'une faible valeur prédictive positive. (La VPP de l'association prurit+douleur pelvienne n'est que de 10 % pour une chlamydiose et de 45 % pour une candidose). Le diagnostic de vaginose proposée depuis une dizaine d'années pour améliorer le diagnostic des vulvovaginites, n'a pu être porté que dans 13 % des cas. La seule différence notée entre nos deux études a été la moins grande fréquence des isolements de gonocoques, de chlamydiae et d'uréaplasmes en 2001, toutes conditions étant demeurées identiques par ailleurs, sinon un plus faible nombre de patientes.

Auteur : Arzouni JP, Bouilloux JP, Bicart See A, Charbit C, de Mouy D, Doeschler T, Fleutiaux S, Galinier JL, Gontier P, Lacharme H, Larribet G, Berges JL, Lepargneur JP, Armengaud A
Médecine et maladies infectieuses, 2004, vol. 34, n°. 2, p. 92-6