Prévalence des infections génitales basses à Chlamydia trachomatis chez les femmes consultant les Centres de planification familiale du Val-de-Marne, France, 1999.

Publié le 3 octobre 2006
Mis à jour le 6 septembre 2019

Objectifs - Établir la prévalence des infections urogénitales à Chlamydia trachomatis (Ct) chez les femmes consultantes dans 24 Centres de planification et d'éducation familiale (CPEF) du Val-de-Marne, et évaluer la faisabilité d'un protocole de dépistage systématique et de traitement. Méthode - De janvier à mars 1999, 1 023 femmes âgées de moins de 30 ans, sexuellement actives, ont bénéficié d'un prélèvement endocervical et urétral. Les échantillons ont été analysés par amplification génique (PCR Cobas Amplicor CT Roche). Résultats - La prévalence de l'infection à Ct est de 7,1 % [IC95 % : 5,6-8,7]. Les facteurs de risque indépendamment associés à l'infection sont : un âge inférieur à 25 ans, l'Afrique ou les Caraïbes comme pays de naissance, un nouveau partenaire sexuel dans les 12 mois précédents, la participation aux frais de soins. Effectuer un dépistage systématique chez les femmes de moins de 25 ans revient à tester 73 % des femmes de l'étude et correspond à une sensibilité du dépistage de 89 %. L'adjonction d'un autre critère équivaut à tester presque toutes les patientes. Conclusion - Le double prélèvement endocervical et urétral a été bien accepté par les patientes. La prévalence élevée retrouvée dans cette population de femmes jeunes et économiquement fragile, justifie la mise en route d'un programme de dépistage systématique. (R.A.)

Auteur : Prudhomme M, Boucher J, Perriot Y, Feur E, Leroux MC
Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire, 2006, n°. 37-38, p. 279-82