Enquête de prévalence de l'infection urogénitale à Chlamydia trachomatis dans une population d'étudiantes de l'Université Paris 10, Nanterre, France, 2004-2005.

Publié le 3 octobre 2006
Mis à jour le 13 mai 2020

Objectif - Mesurer la prévalence de l'infection urogénitale à Chlamydia trachomatis dans un échantillon d'étudiantes de l'université Paris 10 de Nanterre. Méthode - Dépistage systématique par PCR sur premier jet d'urine proposé aux étudiantes de 18-25 ans ayant eu des rapports sexuels et se présentant au service médical de l'université soit pour une visite obligatoire de médecine préventive soit spontanément pour une demande de soin. Résultats - Étude réalisée auprès d'un échantillon de 530 étudiantes. La prévalence est de 2,9 % [IC95 % : 1,50-4,31] globalement, de 2,6 % [IC95 % : 0,70-4,50] en médecine préventive et de 3,1 % [IC95 % : 0,97-5,16] en consultation médicale. La tranche d'age des 20-21 présente la prévalence la plus élevée : 5,4 % [IC95 % : 1,75-8,99] globalement, 6,7 % [IC95 % : 1,82-15,95] en médecine préventive et 4,5 % [IC95 % : 0,19-8,80] en consultation médicale. Les différences observées ne sont pas significatives. Le très jeune âge n'est pas retrouvé lié à Chlamydia trachomatis. Conclusions - La prévalence globale est proche des valeurs retrouvées dans la littérature récente en France. L'absence de facteurs significativement associés au portage à Chlamydia trachomatis ne permet pas de proposer un dépistage opportuniste orienté de cette infection. Les prévalences proches dans les deux sous population étudiées ne permet pas de privilégier un dépistage dans une des population plutôt que dans l'autre. (R.A.)

Auteur : Boo N, Redin S, Goulet V, Bianchi A, Doury B, Mouret MF, Honderlick P, Warszawski J, Barthet C
Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire, 2006, n°. 37-38, p. 286-88