Augmentation des diagnostics d'infections à Chlamydia trachomatis en France : analyse des données Rénachla de 2003 à 2006.

Publié le 5 février 2008
Mis à jour le 6 septembre 2019

La surveillance de l'évolution des infections urogénitales à Chlamydia trachomatis (Ct) en France est réalisée par un réseau de laboratoires volontaires Rénachla. On constate depuis début 2000 une progression annuelle régulière du nombre de diagnostics d'infection à Ct. De 2003 à 2006, l'augmentation du nombre d'hommes testés a été de 33 % et celle du nombre de cas diagnostiqués de 55 %. Chez la femme, le nombre de diagnostics positifs a augmenté plus fortement (+62 %) que le nombre de femmes testées (+12 %), ce qui se traduit par une augmentation du taux de positivité de 31 %. L'augmentation du nombre de diagnostics de chlamydiose s'observe aussi bien en Ile-de-France que dans les autres régions. La proportion de personnes asymptomatiques parmi les cas diagnostiqués augmente chaque année. Elle est devenue majoritaire chez l'homme depuis 2004 et chez la femme en 2006. Il est difficile de conclure si l'augmentation du nombre de diagnostics de chlamydiose et du taux de positivité correspond à une augmentation de l'incidence plutôt qu'à la progression du dépistage des populations à risque. L'augmentation des diagnostics réalisés sur prélèvement anorectal, observée quasi exclusivement à Paris, suggère que l'épidémie de lymphogranulomatose vénérienne (LGV) est pour l'instant relativement circonscrite à l'Ile-de-France.(R.A.)

Auteur : Goulet V, Laurent E
Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire, 2008, n°. 5-6, p. 42-6