La tuberculose à Londres : quelles réponses en termes de contrôle ?

Publié le 3 mai 2005
Mis à jour le 6 septembre 2019

Dans les pays d'Europe de l'Ouest comme dans les autres pays où elle connaît une faible incidence, la tuberculose est principalement un problème des grandes villes. Londres, avec environ 7,1 millions d'habitants, est, comme la plupart des grandes agglomérations, le lieu de contrastes entre richesses économiques, d'une part, et pauvreté et exclusion, d'autre part. Les populations les plus touchées par la tuberculose, comme les personnes sans domicile fixe, les immigrants arrivant de pays à haute incidence de tuberculose et les personnes atteintes d'infection au VIH, sont plus présentes dans les grandes villes que dans les zones moins urbanisées. Après un déclin depuis plus de deux siècles, l'incidence de la tuberculose a augmenté depuis 1988 en Angleterre et au Pays de Galles. Ce changement s'est accompagné d'une concentration de la maladie dans les zones les plus urbaines, en articulier à Londres. La proportion des cas qui y sont déclarés représente 44 % des cas déclarés en Angleterre et au Pays de Galles en 2002, contre 28 % en 1987. Le taux de déclaration a augmenté à Londres alors qu'il est resté stable dans le reste du pays. Cet article décrit la situation épidémiologique de la tuberculose à Londres ainsi que les efforts faits jusqu'ici pour contrôler la tuberculose dans la ville. (R.A.)

Auteur : Antoine D, Maguire H, Story A
Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire, 2005, n°. 17-18, p. 76-7