L'hépatite B chez les migrants originaires d'Afrique subsaharienne vivant en France. État des lieux et étude de leur perception de la maladie.

Publié le 1 janvier 2009
Mis à jour le 6 septembre 2019

Les personnes originaires d'Afrique subsaharienne présentent une prévalence élevée de portage de l'antigène HBs (5,3%). Seules 17,4% des porteurs en auraient connaissance. Une étude qualitative a été réalisée auprès d'elles pour évaluer les connaissances, perceptions et attitudes vis-à-vis de l'hépatite B et de sa prévention. Des entretiens individuels semi-directifs et des groupes focus ont été réalisés en 2008 auprès de 41 personnes originaires d'Afrique subsaharienne en 11e de France. Bien que l'hépatite B fasse partie des préoccupations de santé des migrants, la plupart d'entre eux ne se sent pas personnellement expose S'ils savent que l'hépatite B est une maladie virale qui touche le foie, ils ignorent qu'elle peut entraîner une cirrhose et un cancer du foie. La transmission sanguine est connue et la transmission salivaire évoquée. Les voies sexuelles, de la mère à l'enfant et suite à un contact avec une personne infectée sont rarement connues. Une minorité connaît l'existence d'une vaccination contre le VHB et la plupart ignore son statut vaccinal. Si peu de participants ont déjà réalisé un dépistage de l'hépatite B par manque d'information, ils seraient favorables à sa réalisation par l'intermédiaire de leur médecin traitant. Les femmes ignorent que le dépistage de l'hépatite B est obligatoire pendant la grossesse. Les participants sont plutôt réceptifs aux messages d'informations qui leur ont été présentés et apprécient les supports de communication communautaires. Des actions spécifiques d'information des migrants et des professionnels devraient être mises en oeuvre pour encourager le recours au dépistage et à la vaccination.

2009/10/13

Auteur : Vignier Nicolas, Jestin Christine
Année de publication : 2009
Pages : 133p.