Prévalence de l'antigène HBs dans deux populations exposées : les usagers de drogues (ANRS-Coquelicot 2011-2013) et les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (Prevagay 2009) à Paris, France.

Publié le 2 juin 2015
Mis à jour le 6 septembre 2019

L'Institut de veille sanitaire a mené deux études de séroprévalence de l'antigène HBs (AgHBs) en populations spécifiques. La première, l'enquête ANRS-Coquelicot, a étudié en 2011-2013 les usagers de drogue (UD) fréquentant les structures de prise en charge et de réduction des risques. La seconde, Prevagay, concernait les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH) fréquentant les lieux de convivialité gay parisiens en 2009. Les personnes recrutées pour ces deux études déposaient sur un papier buvard un échantillon de sang par auto-prélèvement capillaire au bout du doigt, puis répondaient à un questionnaire comportemental. Ce questionnaire était anonyme et passé en face-à face avec des enquêteurs pour les UD, et auto-administré pour les HSH. La recherche de l'AgHBs a été réalisée en laboratoire, à l'aide de la trousse Elisa Monolisa HBsAg ULTRA (Biorad®). Parmi les 647 hommes UD et les 876 HSH enquêtés à Paris et retenus pour l'analyse, 15 UD et 12 HSH étaient porteurs de l'AgHBs, soit des séroprévalences respectives de 2,1% (IC95% [1,0-4,2]) et 1,4%. Ces deux populations spécifiques, différentes en termes de profils sociodémographiques, toutes deux exposées aux risques de transmission du VHB de par leurs pratiques d'usage de drogues ou leurs pratiques sexuelles, avaient des séroprévalences de l'AgHBs proches de celle de la population générale.

Auteur : Sauvage C, Pascal X, Weill Barillet L, Molinier M, Pillonel J, Leon L, Barin F, Chevalliez S, Jauffret Roustide M, Velter A
Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire, 2015, n°. 19-20, p. 353-9