Dépistage des marqueurs des infections transmissibles par transfusion sur les dons collectés en France de 1996 à 1998

Publié le 1 avril 2000
Mis à jour le 9 septembre 2019

De 1996 à 1998, une décroissance des taux des dons positifs pour le virus de l'immunodéficience humaine (VIH), le virus de l'hépatite C (VHC) et l'antigène de surface du virus de l'hépatite B (Ag HBs) a été observée chez les nouveaux donneurs, alors que ces taux sont restés stables pour le virus des leucémies/lymphomes T (HTLV). Chez les donneurs connus, une décroissance a également été notée pour le VHC et l'Ag HBs, alors que les taux sont restés stables pour le VIH. Aucun HTLV n'a été détecté en 1998 chez les donneurs connus. Environ la moitié des donneurs connus anti-VIH étaient des donneurs réguliers (moins de deux ans entre deux dons), ainsi que 88 % de ceux infectés par le VHB. Pour le VHC, 80 % des donneurs connus étaient des donneurs occasionnels dont la majorité n'avait encore jamais été dépistée. L'anticorps anti-HBc était retrouvé chez 20 % des donneurs VIH et chez 22 % des donneurs VHC, et était associé à l'Ag HBs dans 99 % des cas. Un taux d'alanine-amino-transférases (ALAT) supérieur au seuil d'exclusion des donneurs était retrouvé chez 47 % des donneurs VHC positifs et chez 10 % des donneurs avec Ag HBs. Les modes de contamination les plus fréquents sont des transmissions sexuelles pour le VIH (la voie hétérosexuelle prenant une part de plus en plus importante) et l'usage de drogues intraveineuses, ainsi que les infections nosocomiales pour le VHC. Être originaire d'un pays d'endémie a été le risque principalement retrouvé pour le VHB. Le facteur de risque majeur pour l'HTLV est un lien direct ou indirect avec les Caraïbes. (R.A.)

Auteur : Courouce AM, Pillonel J, Saura C
Transfusion clinique et biologique, 2000, vol. 7, n°. 2, p. 153-70