Le recours aux soins pour cirrhose dans les services d'hépato-gastro-entérologie des centres hospitaliers généraux français, 2012

Publié le 7 juillet 2015
Mis à jour le 6 septembre 2019

En France, très peu d'études épidémiologiques ont été menées sur la cirrhose. Dans le but d'étudier le recours aux soins hospitaliers pour cirrhose, nous avons inclus tous les patients atteints de cirrhoses de causes fréquentes (virales, alcooliques ou métaboliques, n=944) vus en hospitalisation conventionnelle, hôpital de jour et consultation dans 42 services d'hépato-gastro-entérologie de centres hospitaliers non universitaires, du 4 au 8 juin 2012. Les patients atteints de cirrhose représentaient 15% de l'ensemble des patients admis en hospitalisation conventionnelle dans les services participants. La cirrhose était due (avec ou sans cofacteur) : à l'alcool (n=702, 74% des patients), au virus de l'hépatite C (n=195, 21%), à la stéato-hépatite non alcoolique (SHNA) (n=145, 15%) et au virus de l'hépatite B (n=61, 6%). Les autres causes de cirrhose ne représentaient que 2% des cas. L'origine alcoolique était en cause dans 93% des cas de cirrhose avec complication hors carcinome hépatocellulaire (CHC), dans 73% des cas de cirrhose avec CHC et dans 88% des cas de cirrhose nécessitant une hospitalisation conventionnelle. Malgré une diminution régulière de la consommation d'alcool, le recours aux soins hospitaliers pour cirrhose, particulièrement alcoolique, reste considérable au sein des services d'hépato-gastro-entérologie des centres hospitaliers généraux français.

Auteur : Condat B, Remy AJ, Jouannaud V, Lahmek P, Rosa I, Cadranel JF, Pauwels A, Paupard T, Pariente A, Lesgourgues B
Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire, 2015, n°. 24-25, p. 450-6