La première injection au prisme de la réduction des risques.

Publié le 1 décembre 2011
Mis à jour le 6 septembre 2019

En France, on considère que la mise en place de la politique de réduction des risques (RDR), avec notamment l'accès à des seringues neuves et la diffusion massive des TSO à partir des années 90, a permis de "contrôler" l'épidémie du VIH parmi les usagers de drogues (UD). L'évolution des données de prévalence déclarée de l'infection par le VIH au sein de populations d'usagers de drogues en France au cours du temps montre en effet une tendance à la décroissance. Il en résulterait une baisse importante de la fréquence des nouvelles contaminations passant de 20% au début des années 90 à moins de 10% en 2008 (expertise collective 2010). La situation est plus préoccupante pour le virus de l'hépatite C (VHC) dont la prévalence atteignait en 2006 73% parmi les usagers de drogues par voie intraveineuse (UDI) (Jauffret-Roustide, Couturier et al. 2006). L'injection par voie intraveineuse est le mode de transmission majeur du VHC chez les usagers de drogues, non seulement par le partage de la seringue, mais aussi par celui du matériel de préparation (récipient, filtre, tampon, eau), possiblement souillé par le sang d'une personne contaminée (le VHC est très résistant et peut rester actif longtemps à l'air libre).[extrait article]

Auteur : Guichard A, Guignard R.
Actal, 2011, n°. 10, p. 21-27