Gaining greater insight into HCV emergence in HIV-infected men who have sex with men: The HEPAIG study

Publié le 22 décembre 2011
Mis à jour le 6 septembre 2019

Objectives. The HEPAIG study was conducted to better understand Hepatitis C virus (HCV) transmission among human immuno-deficiency (HIV)-infected men who have sex with men (MSM) and assess incidence of HCV infection among this population in France. Methods and Results. Acute HCV infection defined by anti-HCV or HCV ribonucleic acid (RNA) positivity within one year of documented anti-HCV negativity was notified among HIV-infected MSM followed up in HIV/AIDS clinics from a nationwide sampling frame. HIV and HCV infection characteristics, HCV potential exposures and sexual behaviour were collected by the physicians and via self-administered questionnaires. Phylogenetic analysis of the HCV-NS5B region was conducted. HCV incidence was 48/10 000 [95% Confidence Interval (CI):43-54] and 36/10 000 [95% CI: 30-42] in 2006 and 2007, respectively. Among the 80 men enrolled (median age: 40 years), 55% were HIV-diagnosed before 2000, 56% had at least one sexually transmitted infection in the year before HCV diagnosis; 55% were HCV-infected with genotype 4 (15 men in one 4d-cluster), 32.5% with genotype 1 (three 1a-clusters); five men were HCV re-infected; in the six-month preceding HCV diagnosis, 92% reported having casual sexual partners sought online (75.5%) and at sex venues (79%), unprotected anal sex (90%) and fisting (65%); using recreational drugs (62%) and bleeding during sex (55%). Conclusions. This study emphasizes the role of multiple unprotected sexual practices and recreational drugs use during sex in the HCV emergence in HIV-infected MSM. It becomes essential to adapt prevention strategies and inform HIV-infected MSM with recent acute HCV infection on risk of re-infection and on risk-reduction strategies. Traduction du résumé : L'étude Hepaig a été menée dans le but d'évaluer l'incidence, en France, de l'infection par le virus de l'hépatite C (VHC) au sein de la population des hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes (HSH) et qui sont infectés par le VIH et, de décrire les prises de risque vis-à-vis du VHC pour mieux comprendre la transmission de ce virus chez ces hommes. Au sein d'un échantillon national de services hospitaliers prenant en charge des personnes atteintes par le VIH, il a été demandé de déclarer à l'institut de veille sanitaire, tout cas d'infection aiguë par le VHC définie par la positivité des anticorps anti-VHC ou de l'ARN du VHC diagnostiquée dans l'année qui suit la négativité documentée d'anticorps anti- VHC et diagnostiqué en 2006 et 2007 chez un HSH atteint par le VIH. Les caractéristiques des infections VHC et VIH, les expositions potentielles au VHC et les comportements sexuels ont été recueillis à partir des dossiers médicaux et d'auto-questionnaires complétés par les hommes. Une analyse phylogénétique de la région NS5B des souches VHC a été réalisée. L'incidence du VHC s'élevait à 48/10 000 [intervalle de confiance à 95% (IC) :43-54] en 2006 et à 36/10 000 [IC 95%: 30-42] en 2007. Parmi les 80 hommes inclus dans l'étude (âge médian: 40 ans), 55% présentaient une infection à VIH diagnostiquée avant 2000, 56% avaient contracté une infection sexuellement transmissible dans l'année précédant le diagnostic de l'infection à VHC, 55% étaient infectés par un génotype VHC 4 (dont un cluster de sous-type 4d regroupant 15 hommes), 32,5% par un génotype 1 (dont 3 clusters de sous-type 1a), cinq cas étaient des réinfections. Dans les six mois précédant le diagnostic de l'infection aiguë, 92% des répondants ont déclaré avoir eu des partenaires sexuels occasionnels, rencontrés en ligne (pour 75,5% d'entre eux) et dans des lieux de rencontres sexuelles (pour 79%), 90% ont déclaré avoir eu des pénétrations anales non protégées, 65% avoir pratiqué le fist, 62% avoir consommé des drogues lors des activités sexuelles et 55% se rappelaient avoir saigné. Cette étude souligne le rôle des pratiques sexuelles non protégées multiples et de la consommation de drogues liée à l'activité sexuelle dans la transmission du VHC chez les HSH infectés par le VIH. A la lumière de ces résultats, il est donc indispensable d'adapter les stratégies de prévention et d'informer les HSH infectés par le VIH qui présentent une infection récente par le VHC sur les risques de réinfection et sur les stratégies de réduction des risques vis-à-vis du VHC à mettre en place. (Traduction effectuée par la Cellule de valorisation éditoriale de l'InVS).

Auteur : Larsen C, Chaix ML, Le Strat Y, Velter A, Gervais A, Auperin I, Alric L, Duval X, Miailhes P, Pioche C, Pol S, Piroth L, Delarocque Astagneau E
PloS one, 2011, vol. 6, n°. 12, p. e29322